Dommage, cette histoire de cuisine aphrodisiaque par un réfugié tamoul était une bonne idée, mais, mais, mais....
C’est plutôt bien écrit, mais c’est lent, l’histoire n’avance pas, les mêmes scènes se répètent sans rien apporter de nouveau….
Les bons auteurs n’hésitent pas à élaguer en se relisant, pour ne garder que l’essentiel. C’est cela qui rend un roman tendu sur sa trame… attractif, et même addictif.
Ensuite, il y a des faiblesses qui rendent ce roman frustrant et ennuyeux.
Frustrant car la psychologie des personnages est proche de l'encéphalogramme plat. Il y a quelques traits de base, répétés à l'envi, mais rien de plus.
La fin (que je ne dévoile pas) est totalement contraire aux quelques principes de Maravan, pourtant répétés maintes fois. Par ailleurs on s'attendait à ce qu'Andréa se révèle une personne forte, et cela commençait très bien dans cette direction, mais pschitt, on en restera à la business woman qui crée son business.
Ennuyeux car le scénario ne contient finalement pas grand chose, à part l’idée de départ. Certes il y a bien quelques histoires parallèles se croisant mollement, d’une part du cuisinier et de sa partenaire, d’autre part de ces riches clients faisant des affaires plus que douteuses, mais on n'y croit pas. On s'attend à une grande aventure oppsant les grands principes des uns à la bassesse des autres, mais toute cette construction aboutit finalement à... rien, ou presque.
Enfin il y a des invraissamblances gênantes. Le chômage en Suisse n'est pas une sinécure, on y est réellement contrôlé, avec entretiens réguliers et l'obligation de fournir des preuves de recherche d'emploi. Rien de tout cela pour Maravan, qui touche sans problème ses indemnités en plus d'un travail au noir à plein temps. C'est gênant pour l'image de la Suisse d'un pays en ordre et sous contrôle...