Les MI:5, MI:6 et autres BOSS, ces entités chargées de la protection des intérêts nationaux, à l'intérieur des terres mais aussi à l'extérieur constituent la dernière barrière de la sécurité nationale.

Les gens qui y travaillent sont soumis à un secret absolu, et sont amenés à traiter d'informations ultra confidentielles, secret défense, etc. Il s'agit pour ces agents secrets, ces espions, de percer à jour l'organisation et les plans des ennemis et de posséder l'information la plus complète, le plus rapidement possible.

C'est dans ce théâtre d'opérations, où l'essentiel du travail s'effectue derrière des bureaux, à traiter des messages codés et des télégrammes qu'officient Maurice Castle, héros du Facteur humain, et son collègue, Arthur Davis, dédiés aux opérations en Afrique, alors que les chefs des services démarrent une enquête interne, convaincus de l'existence d'une fuite, et donc d'un agent double, parmi leurs effectifs.

C'est le train-train quotidien d'un espion au service de sa majesté d'Angleterre, marié à une africaine noire, et ayant adopté son enfant, que nous raconte ici Graham Greene. Un quotidien fait de littérature, de décodage, de règles et d'habitudes strictes et rassurantes, de whisky (J&B) en grandes quantités, de porto, ...
Depuis Percival, le docteur aux multiples facettes, jusqu'à Daintry et "C", les supérieurs chargés de débusquer la taupe, en passant par Davis et ses tentatives désespérées pour séduire sa secrétaire, l'histoire nous emmène dans les méandres de la conscience et de la politique des années 1970. La guerre froide fait rage, le Royaume-Uni se bat pour ne pas se faire écraser entre les blocs est et ouest, tout en préservant un minimum son influence dans certaines zones du sud.

Tout n'est que stratégies, statistiques, calculs, enquêtes et filatures. Ils sont nombreux ces hommes au service d'une cause qu'ils ne comprennent pas, défendant des valeurs auxquels ils ne sont pas sûrs de croire, dans des environnements confortables mais hostiles.

Le facteur humain, c'est l'histoire de cet espionnage de la fin d'une ère, qui broie les hommes qu'il utilise comme des outils plutôt que comme des gens et qui, malgré les récompenses et la belle vie, oublie furieusement... le facteur humain.
hillson
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le 12 mai 2013

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