Le Grand N'Importe Quoi par Cinemaniaque
Présenté sous forme d'un abécédaire, l'autobiographie de Jean-Pierre Marielle est courte, très courte. Pourquoi ? Parce que c'est un flemmard. Pas moi qui le dis mais lui qui le répète, portant la flemme au rang de style de vie, de la quintessence d'en faire le moins possible. Bien sûr, non, ça ne l'empêche pas de parler un peu de son passé, de ses rencontres, surtout de son amour du jazz, parfois d'un petit verre accompagné d'un petit joint. Marielle, c'est juste une grande gueule, un mec qui se laisse pas emmerder et qui parle comme il pense : de manière spontanée et sans détour. Il y a quelque chose de forcément frustrant de ne pas en savoir davantage sur sa vision du cinéma, du métier d'acteur, mais tout cela est contrebalancé par un humour constant et une mémoire vive de tranches de vie, comme la vie chez sa grand-mère durant l'Occupation. Léger mais avec des moments de profondeur, Le grand n'importe quoi raconte vraiment n'importe quoi mais pas sur n'importe qui. Ouh là, trop long comme phrase pour Marielle ça. Disons juste que le livre est bien alors, sans toutefois nécessiter de se bouger le cul pour aller l'acheter.