Le Jardinier d'Otchakov par Nina in the rain
J'aime bien Kourkov. J'avais beaucoup aimé le côté complètement délirant du Pingouin, dont le héros adopte un pingouin et se promène avec lui sans que cela choque personne. Laitier de nuit m'avait moins plu, peut-être parce qu'il était légèrement (très légèrement, hein) moins décalé. Après tout, cette histoire de trafic de lait maternel serait presque plausible. Là, du coup, je suis assez contente d'avoir retrouvé son côté délirant mais pince-sans-rire dans une histoire totalement incroyable, à base de costume de milicien, de voyage dans le temps et de poisson frit. Cependant, je n'y ai pas retrouvé autant de plaisir que les premières fois. Est-ce parce que je m'habitue à son écriture et à son grain de folie? Est-ce parce que je suis dans une période difficile au niveau des lectures? J'ai apprécié mais pas adoré, j'ai trouvé l'histoire sympathique mais sans plus, et surtout je trouve que ça finit en queue de poisson.
La fin d'un roman, c'est tout de même une des étapes les plus difficiles. Le début, OK. La page 100, éventuellement. Mais la fin! LE truc dont le lecteur se souvient le mieux, le plus, celui pour lequel il a le moins de tendresse! (ben oui : soit tu aimes le bouquin et tu veux pas que ça se termine, soit tu n'aimes pas et là « enfin! »). Ça s'étudie, d'ailleurs. Ça s'appelle un explicit (on me dit dans mon oreillette que ça se dit explikit. Comme ça tu le prononceras bien), même que. La preuve que je ne suis pas la seule à trouver qu'il faut absolument se pencher sur ce petit morceau de bravoure et déplorer qu'il soit si souvent raté. Là, par exemple, c'est raté. C'est une fin qui ne m'enthousiasme pas, qui ne me donne pas envie de connaître éventuellement la suite. Une fin un peu plate.
Du coup, je ne garderai pas ce jardinier sur mes étagères. Tant pis