Mon premier contact avec l’univers de Dostoïevski s’est fait grâce à "Le Joueur", recommandé par mon frère il y a quelques semaines. Comme je ne suis pas un grand lecteur, il m’a conseillé de commencer par ce court roman, accessible et pourtant captivant.
J’ai particulièrement apprécié la manière dont l’auteur parvient à transmettre les émotions de ses personnages, notamment l’angoisse et la tension. Lorsque la grand-mère s’assoit pour la première fois à la table de roulette et mise l’intégralité de sa fortune, je me suis retrouvé moi-même terrifié à l’idée qu’elle perde tout : preuve que j’étais totalement happé par le récit. On ressent également la solitude d'Alexeï et il est très facile de se mettre à sa place, ce qui renforce encore l'immersion dans le récit.
Le roman met également en lumière un phénomène déjà présent à l’époque : l’attrait des jeux d’argent et la spirale addictive qu’ils entraînent. Alexeï, incapable de se détacher de la roulette, illustre avec force cette dépendance. La fin du livre m’a laissé un sentiment de tristesse.
En somme, je recommande vivement la lecture de ce roman, rédigé rapidement par Dostoïevski mais d’une intensité remarquable. Sa brièveté ne fait qu’accentuer l’impression de tension et de suspense qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière page.