C'est encore pire que de n'avoir pas aimé : j'en ai vraiment eu rien à faire. Encéphalogramme plat. Je nuance légèrement : les premiers chapitres où Woland aborde les deux compères dans le parc et où on découvre le récit de Ponce-Pilate m'ont beaucoup intrigué. J'avais envie d'en savoir plus, je pressentais une histoire vertigineuse et philosophique, pleine d'excès mais haute en couleur. J'ai trouvé l'ossature du roman très faiblarde, on passe du coq à l'âne avec une litanie d'infos qui participent à un égarement sensé être divertissant, mais qui ne m'a pas convaincu. L'histoire d'amour ? Chiante. L'intrigue avec Ponce-Pilate ? Anecdotique et prétentieux. Le running gag de l'hôpital psy ? Facile. Les trois niveaux d'histoire qui mettent beaucoup de temps pour s'intermêler ? Pas bien maîtrisé (je trouve). Je suis frustrée de ne pas avoir compris ce roman, encensé comme un des plus grands écrits de la littérature russe. J'ai l'impression qu'il bénéficie d'une aura prestigieuse à cause de son histoire de parution. Ca m'a semblé brouillon, pas rigoureux formellement, pas ingénieux dans l'écriture, un peu comme un exercice rigolo qui ne pense pas vraiment à son lectorat.
J'ai pigé la satire, c'était rigolo de voir un chat un peu vulgaire se pavaner dans des scènes randoms, mais enfin c'est tout. C'est un roman de gare sympa qui fait un peu intello (oups je l'ai dit).