le manifeste du parti autonome noir ?

Dans les courants politiques révolutionnaire noirs il y en a 2 principaux les nationalismes ( rien a voir avec le nationalisme occidental) et les communismes ( Y est inclus les anarchismes ).

Personnellement je ne suis pas favorable a un repli sur soi des noirs donc j’appartiens plutôt a la deuxième tradition mais ce n'est pas ce que propose le livre ce livre propose de dépasser les clivages sans rejeter les différences doctrinales pour s'unir contre un narratif imposé par la bourgeoisie .

le livre est découpé en 3 chapitre composé de sous chapitre . le 1er chapitre dresse le bilan de la négrophobie toujours existante le 2eme chapitre critique l'antiracisme dominant . le troisième chapitre propose des modes d'actions.

j'ai rien a redire sur le 1er chapitre sauf le dernier sous chapitre que j'ai trouvé partiellement essentialisant .

Sur le deuxième chapitre c'est mon préféré bien que je sois pas totalement d'accord avec lui notamment sur le faux problème de l'identité noire ( titre d'un sous chapitre) je le rejoins partiellement mais pas suffisamment pour ne pas faire la guerre a ceux qui essentialisme la négritude et la noirceur ( 2 concepts différents mais qui sont si proches car traitant le même sujet ( 3 si on compte la négritude de Shenghor comme différente de celle de Cesaire ).

Dans le 2ᵉ chapitre je suis assez d'accord avec le troisième sous chapitre "nous ne sommes pas des styles de vie" être noir·e ne fait pas que magiquement on ne va pas aimer le métal ou être forcément hétéro on est des humains a par entière qui pour moi nous avons pour unique lien notre négritude/noirceur (c'est la que je pense diverger d'Ajari très partiellement ).

le 3ᵉ chapitre est bizarre je m'attendais a un "que faire?" a la Lénin a la place Ajari nous donne la solution c'est que les noirs révolutionnaires travaillent ensemble a faire tomber la bourgeoisie et le racisme .

Les noir·e·s et autres personnes racisé·e·s comme me le disait un camarade blanc sont il trop peu structuré en organisation autonome racisé? ce qui fait qu'on peine à proposer de vrai solutions contre le racisme ( d'ou le fait qu'Ajari propose l'organisation autonome des noirs comme se sont organisé par le passé ou actuellement les communistes juifs , les mouvements féministes autonomes , la jeunesse communiste ect...). Est-ce que face aux dangers fascistes on doit être autonome ou être uni ? et puis même si on réussissait l'union des révolutionnaires noires et des révolutionnaires non-noir peut-on penser que les révolutionnaires seraient suffisants pour lutter contre le fascisme n'auront on pas besoin d'une union large avec les franges radicales de la sociale-démocratie ? mais cette union n'est-elle pas elle-même un piège que dénonce Ajari dans ce livre ? oui! ( il parle pas spécifiquement de fascisme mais parle de la stratégie d'alliance permanente des libéraux noirs avec la sociale-démocratie ( voir pire) dans le sous-chapitre "l’hégémonie du libéralisme noir". Après l’autonomie ne veut pas forcément dire la désunion mais la permission de penser a la désunion sur chaque question.

Bref je suis tiraillé entre autonomie de la lutte et unité antifascistes mais grâce a ce livre je sais que je le suis encore plus que je ne le pensais .