La volonté de raconter l'histoire d'un drame du commun, j'adore. Après niveau écriture je l'ai trouvée un brin trop chargée pour moi. Que ce soit la description de la pension au début qui accumule trop de détails qu'on finit par ne plus comprendre ou situer (pas besoin de mettre la dose pour qu'on pige que le cadre se veut un peu négligé/pauvre/sale) ou le cheminement de l'histoire trop long pour quelque chose qui n'avance pas assez ou est trop prévisible.
C'est vraiment proche de ce que je pourrais aimer mais ce qui m'a fait vraiment perdre pieds c'est le père Goriot. Si tu précises pas que c'est le père (et même quand on le précise en fait) t'as l'impression d'un stalker. Ok je veux bien qu'il soit montré comme la pauvre bonne poire bien crédule mais y a des limites. Parfois ça en devenait même gênant tellement on aurait dit un père incestueux ou avec la volonté de l'être. Du coup plutôt que le prendre en pitié j'étais gênée du ridicule de ses déclarations, même le père le plus mielleux avec ses filles j'ai du mal à le percevoir comme pouvant dire certaines choses qu'il dit.
Au final Rastignac, il n'y a rien qui s'est réellement passé dans sa vie, il est juste là pour faire le lien et mener l'histoire ; les deux filles même combat, y a rien de bien intéressant à en dire ; Goriot pareil ; sont tous un peu inintéressants.
Après évidemment il y avait des idées développées plutôt sympas et j'ai pas non plus détesté mais la lecture me sera restée dans l'ensemble indifférente.