le 18 sept. 2016
De Charybde en Scylla...
Fitz Chevalerie est mort. Et enterré. Fin de l'histoire ? Attention spoilers sous forme de métaphores... Pas si simple. Car le garçon est Vif et plein de ressources. Et surtout, il a des anges...
On reprend l’histoire après la résurrection de Fitz, un retour à la case départ qui aurait pu ouvrir un nouveau cycle, mais qui ressemble surtout à une redite. Séparé de ses guides successifs, qu’il perd l’un après l’autre, il doit désormais se former seul. En théorie, ce pourrait être l’occasion d’un vrai tournant pour le personnage. En pratique, il retombe dans son éternelle immaturité. Toujours cette figure christique qui souffre pour les autres, mais qui continue de prendre les pires décisions, nourries tantôt par sa naïveté, tantôt par sa vengeance. Il refuse même d’apprendre auprès d’autres porteurs du Vif, preuve que sa crasse immaturité reste intacte. Rien n’évolue vraiment.
Dans ce tome, l’Art est utilisé jusqu’à la saturation. On quitte la figure christique pour glisser vers une forme d’omniscience qui dessert totalement le récit. Fitz sait tout, voit tout, ressent tout : ce qui se passe à Castelcerf, la mort du duc de Brondy, les assauts des Pirates rouges, l’accouchement de Molly en direct. On n’est plus dans un pouvoir mystérieux mais dans un procédé pratique pour que le lecteur suive l’intrigue. Et ça sonne faux, artificiel, presque paresseux.
Heureusement, Vérité continue d’exister en arrière-plan et sert au moins de rappel à l'ordre christique de Fitz, avec son injonction répétée de venir le rejoindre et d’accomplir sa mission. Sans cela, on se demande vraiment où le récit irait.
Et comme toujours avec ce découpage français, on a l’impression d’être coupé en plein milieu d’un livre, sans véritable fin, sans respiration. C’est d’autant plus frustrant que ce tome, assez médiocre dans son ensemble, donne l’impression de faire du surplace. Pourtant, malgré moi, malgré le peu d’intérêt que m’inspire cette saga, je me retrouve entraîné par une curiosité presque compulsive. Comme si l’Art lui-même m’ordonnait de continuer, pour voir si, enfin, quelque chose va décoller.
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Créée
le 15 nov. 2025
Critique lue 1 fois
le 18 sept. 2016
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