Le Procès
7.8
Le Procès

livre de Franz Kafka (1925)

le jour de ses trente piges, deux condés déboulent dans la pension de famille où crèche K, modeste employé de banque, lui filent deux baffes dans la gueule et lui disent qu'il est en état d'arrestation.
Se frottant les joues, K demande le pourquoi de cette intrusion mais les deux cons n'en savent fichtrement rien et en bons flics, ils ne font qu'obéir.


De là, un inspecteur à la joie de vivre qui ferait passer Derrick pour Cyril Hanouna et aussi chaleureux qu'un sourire de Catherine Deneuve, lui explique son nouveau statut de prisonnier en liberté.
Il peut ainsi continuer de vivre peinardos, avec simplement au-dessus de lui une matraque en suspension qui risque de lui tomber sur le coin de la gueule à tout moment.
K qui n'est pas le dernier pour la déconne s'attend à entendre un accent Québécois ridicule collé sur une énorme moustache hurlant : " Sté eune fârce tabernâc ! Bienvenue dans seurprèse seur prèse hostie d'câlice !!".
Mais rien. Juste la réalité. Pas de Marcel béliveau et ses grosses bacchantes.


Quelques jours plus tard, K déboule chez sa logeuse pour s'excuser du bordel qu'il a foutu bien malgré lui et tente de comprendre ce qui lui est arrivé.
Il souhaite aussi allé voir Mlle Bürstner, un joli petit lot qui crèche juste à côté de chez lui, pour s'excuser du dérangement que l'aut' con de Derrick a foutu chez elle et pourquoi pas lui filer une secousse au passage.
K tape chez le petit abricot et commence à lui expliquer le topo. Mais la petite tombe malencontreusement sur la bosse éléphantesque qui déforme le futal de K, chope la trouille de sa vie et balance K et son matos à la lourde.


K tente de prendre des nouvelles de Mlle Bürstner mais c'est une copine à elle, une certaine Mlle Montag, qui lui explique que la môme est prostrée chez elle, toute tremblante, depuis qu'elle avait aperçu les dimensions Siffrediennes de K et que, traumatisée, elle fondait en larmes à la vision du moindre concombre ou rôti de porc qui passait devant ses yeux.
Il tente tout de même de pénétrer chez elle pour la voir, mais c'est peine perdue.
Personne. Il rengaine silencieusement son anaconda et fait machine arrière.


Plus tard on avertit K par téléphone que l'enquête sur son "affaire" est en bonne voie, qu'elle se poursuit et qu'il faut qu'il soit dispo pour les interrogatoires hebdomadaires.
C'est avec un peu d'appréhension ( Un peu normal quand on a rien fait, merde! ) que le dimanche suivant, K déboule devant les portes noires du bâtiment de l'administration.
Bien qu'on ne lui a pas communiqué l'heure du rencard, K bonne pomme, arrive à neuf du mat' un dimanche pour tenter d'en finir rapidement avec ce procès ridicule.
Un bâtiment énorme, des portes partout et rien d'indiqué. K est paumé et frappe un peu partout avant de trouver par hasard la bonne porte.


Il est accueilli par un juge décrépit qui l'enguirlande pour son retard et une horde de vieillards hostiles semblant sortir tout droit de la maison de retraite des Lilas.
K relate son histoire et l'absurdité de la situation avec la conviction d'un Arno Klarsfeld mettant ses tripes à défendre ses rollers tout neufs contre une saloperie de skate antisioniste.
Mais s'apercevant que la salle est peuplée de fonctionnaires de justice et non d'un public neutre, K leur propose d'aller se faire emmancher bien comme il faut et se tire comme il peut dans une cohue aussi phénoménale que ce que pourrait produire une Scarlett Johansson perdant son soutif au milieu des Champs-Elysées.


Le dimanche suivant et ce malgré sa non-convocation, K se rend au tribunal, ça le travaille ce boxon quand même.
Personne, dans cet asile de fou qu'est ce putain de palais de justice ! Une femme vient tut de même lui ouvrir la porte, l'épouse d'un assistant-judiciaire.
Cette femme étrange qui ferait passer Julia Chanel pour Soeur sourire commence à attaquer notre bon vieux K au-dessous de la ceinture.
Celui-ci n'étant pas indifférent au joli 95 D de l'épouse adultère commence à la peloter comme un sagouin et oubliant tout savoir-vivre parvient même à la faire causer la bouche pleine.
Celle-ci vient à lui dire qu'elle crèche dans le palais de justice, qu'elle loue une partie du palais avec son mari mais qu'elle doit changer d'endroit au jour le jour selon où se font les séances.


Elle lui fait faire le tour du proprio et pas que...
Grâce à elle il va pouvoir jeter un œil sur quelques ouvrages appartenant au juge d'instruction.
Mais là, foin de compte-rendu de procès verbaux où autres retranscriptions de greffiers non, non !!
Mais des Playboy, des newlook et bien d'autres magazines spécialisés, à base de grand mère nous apprenant à manger des hot-dogs sans les mains ou quelques photos sur les avantages non-négligeables de ne pas avoir de dents.
Des spécialités réjouissantes du troisième âge à faire pâlir notre bon vieux Lazein, pourtant si friand en antiquités en tout genre.


Chauffé à blanc par ces mamies perverses, K décide de présenter Popaul son anaconda domestique à l'épouse adultère et ainsi de la convertir à sa passion pour les reptiles.
Mais un jeune étudiant déboule et lui pique sa nympho vitesse grand V, laissant K et Popaul désemparés et la larme à l'oeil.
Errant dans les couloirs du palais, il croise le mari cocu qui lui explique, blasé, qu'il doit prêter sa femme pour pouvoir garder son taf et tombe sur une chiée d'accusés attendant des nouvelles de leur "affaire" imaginaire.
Le stress, la peur, le non-sens et la tournure absurde que prend sa vie, ainsi qu'un afflux de sang au cerveau trop important dû à une débandade trop rapide , lui provoque un malaise en plein palais de justice.


Un soir, dans la banque où il bosse, il attend des cris venant d'un débarras oublié.
Il entre, et là mon pote, deux agents de la banque : Willem et Franz, fouettés comme deux coquines à une soirée chez DSK, par un homme judicieusement appelé fouetteur judiciaire.
Les deux agents implorent K de sauver leurs petits culs rougis, mais rien n'y fait.
Le fouetteur ne veut rien entendre, même le blé que propose K il s'en branle le gars. Son truc c'est fouetter du fion, c'est rougir du lard en tout impunité.
K se retire doucement, regardant partout si les caméras du Québécois à moustaches ne traînent pas dans le coin pour sa saloperie de "Surprises sur prises". Mais toujours rien.
Et la séance SM dans cette alcôve, reprend le jour d'après avec le fouetteur d'oignons qui continue de plus belle.


K reçoit quelques jours plus tard la visite de son oncle, qui a entendu causé du bordel autour de son neveu et vient spécialement pour lui présenter un avocat.
Me Huld, avocat aussi jeune et énergique que Giscard et aussi marrant qu'un sketch deTitof, se propose d'aider K malgré sa santé vacillante.
Trop faible pour sortir de son plumard, l'avocat se fait torcher le fion par une jeune et pas farouche demoiselle du nom de Léni.
K commence à avoir du mal à calmer son anaconda apprivoisé qui compte bien sortir de sa tanière pour occuper le terrier de la petite Léni. Surtout quand Léni durant l'entretien avec son oncle et le demi-avocat, le chope délicatement par les rouleaux et commence à lui montrer ses talent de joueuse de flûte traversière.
Au bas de l'immeuble K retrouve son oncle, qui lui file un savon pour la honte qui lui a foutu.
K rentre chez lui tout tristouille, Popaul traînant lourdement derrière lui.


Le lendemain, il décide d'envoyer chier Me Huld qui s'avère être un casse-couille de première et suit l'avis d'un client de sa banque lui conseillant d'aller voir Titorelli le peintre officiel du tribunal.
Tito lui explique les tenants et les aboutissants de ces mises en examens absurdes et liberticides, les difficultés à sortir son doigt une fois qu'il est pris dans l'engrenage administratif et la révélation folle qu'aucun acquittement définitif n'est jamais possible.


Dans le cabinet de Huld, chez qui K était venu faire ses adieux et lui filer son 45 dans les roustons, il rencontre un certain Block.
Block est négociant et tente depuis cinq piges de se dépatouiller comme il peut de son procès.
De petites magouilles en avocats véreux, Block s'est retrouvé chez l'autre couille d'avocat vinaigrette de Huld.
Pouvant être mandé par Huld à touts moments, Block pieute dans un placard à côté du cabinet du magistrat comme un chien-chien à sa mémère.
K assiste à une entrevue entre les deux hommes et s'aperçoit que Bloch n'est qu'un paillasson sur lequel Huld essuie ses pompes de vieille raclure, un putain d'esclave pleurant pour la fin de son procès.
K s'arrache en vitesse encore plus décontenancé. Il erre, perdu, doucement broyé par une bureaucratie meurtrière, lâchant prise tout les jours un peu plus.


Deux jours avant son trente et unième anniversaire, deux cons déboulent chez ce pauvre K, le chopent par la peau du cul et le traînent de force dans un terrain vague à la sortie de la ville.
Ils sortent un couteau de boucher et le bute comme ça, sans rien dire, comme un clébard, laissant sa carcasse encore chaude sur le sol gelé.


Puis retournent tranquilosse dans leur administration poser leur RTT obligatoires.


FIN


( Viendez réviser vos classiques et passez votre Bac les doigts dans le pif sur : http://www.senscritique.com/liste/La_Litterature_pour_les_nuls_ou_Les_classiques_racontes_par/354975 )

Ze_Big_Nowhere
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Créée

le 9 nov. 2014

Modifiée

le 10 nov. 2014

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Ze Big Nowhere

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