“Le robot qui rêvait” est un recueil de nouvelles d’Isaac Asimov publié en 2002 aux éditions “J’ai Lu” Sciences fictions. De souvenir, avant cette lecture, je n’avais lu qu’un livre d’Isaac Asimov : Le cycle des robots. Je ne commence pas ce livre en ignare mais en bon novice, ne connaissant finalement que les trois lois de la robotique. Ceci nous amène ainsi à ce recueil. Une critique de chaque nouvelle n’ayant que peu de sens, je vais plutôt vous donner mon avis général sur le livre, vous laissant vous faire votre propre avis sur chacune des nouvelles présentes. Cependant, je vous donnerai quand même mon impression sur la nouvelle phare, écrite spécialement pour le recueil : “Le robot qui rêvait”.


Pour commencer, Asimov est en mission dans ce recueil, nous faire partager sa vision du futur, aussi bien au niveau technologique que psychosocial. Bien qu’ayant des thématiques différentes, les nouvelles restent en lien avec le développement de l’humanité, on parle de découvertes scientifiques et du rapport qu’entretiennent les Hommes avec ces nouvelles technologies, notamment l’informatique et l’intelligence artificielle. Au fur et à mesure de la lecture de ce recueil, nous sommes confrontés à une scission entre : dans un premier temps des histoires dans lesquels l’Homme n’est qu’un prétexte pour aborder les avancées scientifiques, nous sommes ici dans les nouvelles prophétiques en termes de technologie ; mais également dans un second temps, des histoires plus terre à terre, centrées sur l’Homme de demain avec les évolutions politiques, sociales, mais également plus générales de la place de l’Homme sur Terre dont il n’est plus au premier plan. La technologie prenant très rapidement le pas sur l’Homme. Une chose à remarquer est que les nouvelles se terminent rarement en ayant toutes les réponses à nos questions, l’auteur voulant par cela forcer le lecteur à imaginer et entrevoir sa propre version du futur (sauf “Les hôtes” qui ne laisse que très peu de place à l’interprétation, semblant donc à contre-courant des autres nouvelles du recueil).


Comme convenu, je vais maintenant vous parler de la nouvelle “Le robot qui rêvait”, qui fait partie de mes préférées tant elle soulève les bonnes questions. La nouvelle suit l’échange entre Susan Calvin, robot-psychologue très connue des lecteurs du cycle des robots, et le robot Elvex LVX-1 qui annonce aux chercheurs qu’il a rêvé. S’en suit donc des discussions pour savoir en quoi il pense avoir rêvé. L’avis sera en “spoiler” afin de vous laisser la possibilité de réfléchir sur la fin de la nouvelle.


Alors tout d’abord, je tiens à préciser que ce qui va suivre n’est qu’une réflexion personnelle sur la fin de la nouvelle avec Susan qui élimine le robot suite à l’explication de son rêve. Pour le coup, cette nouvelle m’a fait réfléchir a pas mal de choses, l’auteur réussissant à me transporter à la place de Susan. J’ai ressenti la même peur qu’aurait l’implication d’un robot avec des pensées en violation avec les lois de la robotique. Au final, on a donc LVX-1 qui a fait un rêve dans lequel il gouverne les “autres robots”. Or pour moi, la description qu’il donne de ces robots, comme étant fatigué et voûté par l’effort, ressemble plus à la description des Hommes. De ce fait, dès lors LVX-1 ne dirigerait plus les autres robots mais les Hommes… Pour finir, dans l’interprétation de son rêve, il se décrit non pas comme un gouverneur robot mais comme un Homme. Nous passons donc d’un rapport robot - robot à Humain - Humain, ce qui ne peut que faire penser à la ferme des animaux de Georges Orwell, avec la boucle entre Homme et animaux.


Pour finir avec cet avis, ce livre est fortement recommandé à tous ceux qui apprécient les œuvres plus longues d'Asimov (comme Fondation ou le cycle des robots). L’avantage de ce recueil est de permettre aux lecteurs assidus d’Asimov de retrouver des personnages emblématiques et des histoires inédites, tout en laissant la possibilité au profane de découvrir l’univers grâce à des histoires beaucoup plus faciles à lire que les gros cycles présentés plus haut.
Bien qu’il soit assez épais, le format recueil permet de prendre son temps, plus besoin de se dépêcher pour ne pas oublier des informations. Les histoires peuvent ainsi être lues indépendemment ce qui explique également que j’ai pris autant de temps pour lire ce livre, car les pauses étaient naturelles et la reprise moins compliquée. Pour finir, cela reste du Asimov, donc rien que pour le côté science fiction voir science prévisionnelle de notre futur, cela reste intéressant.

Kurasen
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le 19 déc. 2021

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Kurasen

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