Le narrateur est un écrivain, enfant il s’émerveille de ce petit frère imprévisible, tendre, provocateur, sérieux, savant et comme secoué d’inquiétude. A quinze ans, il perçoit chez son petit frère les premiers signes de sa vertigineuse descente, il entre dans une phase vacillante, obscure et semée de dangers. S’ouvrent les portes du pays terrible de la schizophrénie, un pied dans la réalité et l’autre dans les délires.
Un grand roman d’amour entre deux frères. Dans ce récit souvent il ne se passe rien, une existence simple à la campagne auprès d’une nature apaisante, d’un chien bienveillant, et pourtant c’est un enchantement. Une écriture tendre, pudique et poétique pour décrire ce combat de tous les jours et cette sollicitude permanente envers ce frère, ce roitelet, oiseau fragile à la souffrance insondable. Ce roman est court, mais chacune des phrases est belle et puissante. Un livre lumineux, tout en finesse et sensibilité.