Je n'intite pas à la lecture de ce livre

Ce qui est intéressant ici, c'est la variété des exemples pris pour appuyer le propos. La variété géographique car malheureusement Eliade semble tomber dans un travers que j'ai vu dénoncé ailleurs: vouloir tout ramener sous la même coupe. Je ne contredis pas l'intégralité de son propos et d'ailleurs il me semble approprié par endroits, seulement il se pourrait qu'il aille trop loin ou trop vite dans certaines conclusions, notamment celles qui semblent affirmer qu'il y a une communauté dans l'ensemble des modes de religions, et ce qui me dérange surtout est qu'il soutient que même les "athées" sont encore empreints de religion. Bien que cela n'est pas incontestable, il soutient que l'homme est constitutivement fait pour vivre la religion. C'est aller trop loin que de dire ça.

Je ne pourrais pas citer les ouvrages qui soutiennent cela, ou bien les cours d'université où j'ai entendu ces propos, mais il y a un mouvement intellectuel contre ces pensées universalisantes. De plus il y a encore cette conception des peuples soit primitifs soit plus évolués qui n'est plus trop en odeur de sainteté. Je ne dis pas qu'il a tort, je n'ai pas les connaissances en la matière pour déployer un appareil critique suffisant pour aller dans un sens ou dans l'autre, seulement je conseillerais à tout le monde de ne pas arrêter son avis à ce livre, de consulter d'autres ouvrages plus récents et peut-être critiques à son égard.

Sinon j'ai eu quelques fautes d'orthographe dans mon édition, vers la fin pour être plus précis. Je pense que mon édition est plutôt ancienne et que des publications plus récentes auront évité cela, mais c'est dommage quand même. (j'ai vérifié, "intitation" ne figure pas dans le dictionnaire)