Les presentations des profils du savant universitaire et du politique qui sont faites dans ce livre me semblent rester trop en surface, Je n'ai pas l'impression d'avoir appris grand chose dans les descriptions de Max Weber que je ne savait déjà mis a part que les problématiques du monde universitaires semblent être les memes plus d'un siècle après les conferences rapportées dans ce livre.
En effet on voit la précarité des chercheurs les obligent la plupart du temps a être enseignants-chercheur et que ca beaucoup de grands chercheurs ne sont pas forcement de grands pedagogues.
Autre problèmes la nécessité de "trouver" malgré le cote aléatoire de la recherche ou les biais qui peuvent les pousser a une "course a l'audience" par exemple
Viennent ensuite des considerations sur la science, sur son cote périssable, le rejet de celle ci qui peut surgir, le fait que nous comprenions de moins en moins comment fonctionnent concrètement les outils et appareils du quotidien au fur et a mesure que la science progresse…
Mais si je suis globalement d'accord avec son analyse elle ne m'apprend pas grand chose et meme en 1919 je doute que ce soit une idée révolutionnaire.
Pour le politique,
Deja je ne suis pas totalement d'accord avec la volonté de séparer la politique de l'enseignement universitaire tout particulièrement en traitant de sujet fortement politiques du moins ca me semble naïf comme conception car le choix des sujets, les critères d’évaluation l'angle de vue etc vont être forcement orientés par le point de vue de l'enseignant donc ca ne me semble pas une mauvaise idée que celui ci annonce sont point de vue (sans pour autant faire du militantisme bien sur) pour qu'on puisse savoir "d'ou il parle" et être plus alerte sur les biais qu'il pourrait avoir. Et pour la question de "l'aura" que le professeur a par rapport aux éleves c'est justement pour ca que ca me semble plus dangereux que le professeur n'annonce pas d'ou il parle et que sa parole soit vue comme objective.
Il y developpe ensuite l’idée que l’état a le monopole de la violence légitime sur un territoire et peuple donné, qui est une bonne definition encore reprise aujourd'hui, et que la légitimité de l'état se justifie par trois raisons :
- La tradition
- Le Charisme d'un chef
- La légalité (soit celui des regimes républicains et démocratiques actuels)
Il y developpe aussi la difference entre vivre de politique et pour la politique, le fait que déjà a l'époque certains avaient pour but de gérer les états comme des entreprises, le role des journalistes en politiques...
En somme je reste en accord avec son constat et il a su le rendre accessible et être un des pionniers en terme de sociologie donc je le recommande a ceux que la sociologie du milieu universitaire et/politique intéresse car ca reste une bonne base mais j'avoue avoir été un peu sur ma faim !