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PARIS-sur-GANGE
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Génie des mathématiques venu à Paris poursuivre ses études, Chandra découvre la ville et s’acclimate à la France, tout en restant en lien étroit, grâce à Skype, avec sa famille à Calcutta : son père, ingénieur qui dirige une usine de traitement de l’eau, sa mère, si sensible à la cause des femmes, ses deux petites sœurs chéries, et sa grand-mère, qu’il voit avec inquiétude doucement décliner.
Le jeune homme est brillant et curieux. Surnommé le scribe par une autre étudiante parce que, dans sa chambre de bonne, il travaille assis en tailleur, comme le Scribe accroupi du Musée du Louvre, il parcourt Paris tout en gardant un œil tendre et protecteur sur ses proches en Inde. Le récit se déploie au fil de mille détails, dans une peinture fine et précise qui superpose peu à peu deux ambiances, deux vies aux antipodes l’une de l’autre qu’internet permet à Chandra de vivre quasi simultanément.
Les personnages esquissés avec justesse et tendresse s’avèrent attachants et crédibles. Si leur vie aisée et leur affection les entourent d’une bulle protectrice, l’on sent la fragilité et le miracle de leur équilibre dans un monde aux multiples et menaçantes dissonances : tandis qu’il s’émerveille des beautés de Paris, Chandra remarque un militant écologiste blessé par un tir de LBD et des gitanes malmenées par la police. Son père est victime de malveillance et, dans la concurrence acharnée pour la maîtrise économique de l’eau, sa station d’épuration empoisonnée. Sa mère se fait insulter quand elle conduit en Inde, certains temples restent interdits aux femmes malgré les lois, et tandis que les moussons se font de plus en plus violentes, les réservoirs naturels d’eau disparaissent sous des montagnes d’ordures à ciel ouvert.
Fine dentelle d’infimes détails laissant entrevoir de sombres profondeurs, ce texte agréable aux ambiances prégnantes est d’une extrême délicatesse. Emportée par ma lecture, je suis toutefois restée sur la perplexité de son absence de réel dénouement, frustrée de devoir quitter les personnages comme au milieu de l’exercice de funambule de leur fragile et attachante existence.
Créée
le 24 juil. 2020
Critique lue 96 fois
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