Venise au XVIIe s., une mystérieuse Maison des Jeux manipule le destin de l'humanité et se sert du monde comme d'un échiquier géant.
Les pions : des joueurs accros triés sur le volet et prêts à tout pour gagner.
La mission : faire élire un tribun au conseil de la ville.
Le Serpent est un thriller politico-historique, une histoire de jeux de pouvoir et d'argent façon "guerre des trônes". Le décor vénitien se prête très bien à ces intrigues et complots en tout genre. Nous suivons Thene, notre héroïne, de loin, en véritable spectateur de ce "match" de joueurs.
La touche de fantastique est légère, avec ces Maîtres des Jeux omniscients, sortes d’Illuminati marionnettistes aux objectifs nébuleux.
On a de la manigance et du coup bas à tous les étages et on ne s'ennuie pas.
Je n'ai cependant pas réellement réussi à rentrer dedans pour plusieurs raisons. Le nombre de personnages est important, on s'y perd vite. La narration en spectateur installe une certaine distance, voire une froideur sur l'ensemble. La mythologie de la Maison des Jeux est intrigante (plus que la trame principale je trouve), mais trop succincte.
C'est toutefois une introduction sympathique et je me dis que les suites pourraient partir dans tous les sens, donc je les lirais probablement, mais sans attente démesurée.