Je suis en colère contre Wilson et son livre et je spoile tout le bouquin - ceux qui ne l'ont pas lu, gardez l'idée que j'ai trouvé ça fastidieux et inutile.

Déjà, j'avais plutôt aimé Spin, surtout pour l'originalité de l'explication qui justifiait l'histoire même si je trouvais le bouquin trop long.

J'avais été déçu par Les Chronolithes - bon, le final avec une vague explication originale mais diantre que c'était long.

Je me suis donc lancé dans celui-ci pour savoir si Spin était un coup de chance ou les Chronolithes une faiblesse dans la bibliographie.

Ben je crois que je vais arrêter Wilson.

Déjà, ses bouquins sont trop longs. Interminables dans certaines scènes sans grand intérêt qui se révèlent bavardes ou contemplatives sans réelles raisons.

Mais surtout, je suis allé de déception en déception au point de me forcer pour ne pas m'être fadé autant de pages pour rien.

Ok, le début, sympa, présentation des personnages, mystère du vaisseau et des analyses d'un sang anormal mais sain, ouh là là.

Suite, cool cool, comme dans Spin, l'originalité des Voyageurs qui proposent la vie éternelle et la possibilité d'accepter ou non.

Après quoi, première déception, on suit ceux qui ont refusé l'offre et les bribes qu'on apprend sur cet autre monde ("je peux pas trop expliquer avec des mots", "c'est trop complexe pour être résumé") sont super frustrant parce qu'on a une idée générale mais c'est tout, on se borne à suivre des gens dans le quotidien - un quotidien qui change, certes, et qui reste sympa avec ces villes de plus en plus désertées, mais un quotidien moins intéressant que ce monde nouveau dont on n'aura que quelques bribes.

Nouvelle et seconde déception, tout ce qui a été posé avant ne sert à rien ou quasi. Le meuf du docteur ne revient quasi pas et c'est inutile, la discussion avec sa fille est entre l'inutile ("on ne se comprend pas") et l'anecdotique, son meilleur pote et sa femme qui accouche sont dans l'anecdotique descriptif inutile...

Déception qui en découle, on tombe dans de l'organisation post-apocalyptique comme Le Fléau de King le racontait déjà bien longtemps avant mais allez, ça passe.

Et puis là, nouvelle groooooooosse déception ! Le colonel fou. Alors non seulement, il est excessivement caricatural dans sa folie, mais que tout le monde ou presque le suive sans rechigner, sans se révolter, nan mais non, quoi... Là, on passe dans le grotesque outré et ses scènes sont particulièrement interminables dans des boulevards de clichés sans subtilités. Alors vraiment, lui, il m'a fait basculer de la déception à la colère.

Déception colérique suivante, l'ex-président des EU, la femme papillon... Ben en fait, on s'est colletiné leur histoire pour rien, on est entre l'anecdotique et l'inutile, une fois encore.

Alors là, on arrive dans l'apothéose de la déception colère, avec le colonel qui bute tout le monde ; tout ça pour ça ? On a suivi des chicaneries, nan je veux pas y aller, si il faut des armes, pour en arriver à ce que tout le monde meure ou presque ? Risible, inutile !

Du coup, tous ceux qui ont accepté l'offre dans le bouquin, on s'en fout puisqu'ils ne mourront pas de toute façon, les autres on s'en fout parce qu'ils sont idiots.

Parce que globalement, les personnages ne sont pas particulièrement attachants, en plus...

Désillusion supplémentaire mais là, on n'en est plus à ça près, les Voyageurs tuent tous les animaux et quelques humains en voulant sauver la planète, on n'est plus à ça prêt, sans qu'on sache trop pourquoi...

Et au final, quoi ? La cerise sur le gâteau ? Ceux qui restent sont dans un paradis et quand la peur de mourir arrivera, hop, ils pourront aller dans le vaisseau comme la vieille femme qui était mystérieuse, voire touchante, à garder ses articles pour qu'à la fin elle ne sache plus trop pourquoi elle faisait ça...

Bref, ce bouquin a été pour moi un grand vide, une belle idée super mal exploitée, la possibilité de créer une utopie parfaite dans laquelle on aurait pu se glisser en s'interrogeant sur l'Humanité au lieu de trancher que "ben je comprends pas pourquoi ces gens veulent l'immortalité ils sont pas humains", ça aurait pu être un bouquin sur la peur de l'autre, de l'inconnu, le regret, la supplication pour aller dans ce paradis, ça aurait pu être prenant, plein de réflexion...

Non, c'est vide, c'est creux, je suis en colère contre l'auteur et le livre, déçu, frustré, j'ai juste trouvé ça fastidieux et inutile.


Cellophane
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le 31 août 2025

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Cellophane

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