Il y a en général deux camps dans la littérature classique française : les fans de Balzac, et ceux de Zola. Je me retrouve plutôt dans la seconde catégorie.
Même si "Le ventre de Paris" n'est pas mon préféré de la saga des Rougon-Macquart, il faut avouer qu'il faut un talent certain pour donner tant de vie à ces descriptions. Des pages et des pages qui mettent en mots et en images les Halles, les montagnes de nourriture et le ballet des fournisseurs au petit matin. Je suis ressortie de ma lecture de la scène d'ouverture repue et légèrement écoeurée par la surabondance de nourriture, par le mélange d'odeurs qui flottait dans ce marché gigantesque que l'on sent, presque, à travers les fines pages de ce livre.

Les mots sont la nourriture de l'âme, il paraît. Zola le prouve et nous en donne jusqu'à plus soif dans Le Ventre de Paris.
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le 2 oct. 2010

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