J'étais passé à côté de La compagnie des menteurs que beaucoup de monde m'avait conseillé, comparant l'oeuvre de Karen Maitland à un espèce d'Au nom de la rose en plus accessible. Deux ans plus tard et toujours pas d'Umberto Eco dans ma culture, je tombe sur le nouveau-né de Karen Maitland, je m'en saisis et.


Et il me faut deux semaines pour lire 70 pages, 3 jours pour en lire 600 de plus.
Je crois que c'est un livre à lire et à apprécier "selon l'humeur". Faut comprendre. Y'a de grosses longueurs, à s'en faire chier, mais va savoir des fois t'as un coté masochiste snobinard qui te pousse à lire rien que pour avoir l'orgueil de dire OUAIS OUAIS J'AI LU DERNIER MAITLAND OUAIS.


Et puis des fois il y'a des surprises agréables, des rebondissements et des cliffhangers qui te donnent envie de poursuivre, des séries télévisées qui baignent dans à-peu-près le même univers que le roman et du coup tu te dis que pourquoi pas le terminer ?


En soi, l'histoire est bonne. On se retrouve en plein Moyen-Âge, avec tout son lot de superstitions, d'hérésie, de magie noire, d'autorité chrétienne assoiffée de sexe et de pouvoir, de ...


Je m'égare, même si c'est pas trop loin de tout ça. Maitland fictive la création d'un béguinage en Angleterre au quatorzième siècle après Jissé.(tu peux aller sur Wikipédia pour apprendre ce que c'est. Moi j'ai fait, du coup j'me sens un peu moins teubé). Pas trop appréciées par les zhabitants et les zautorités religieuses donc, on apprend comment que les béguines s'en prennent plein la gueule. Et ça choque un peu des fois.


Le fait que la narration soit à plusieurs voix permet aussi de pas trop s'endormir, les personnages principaux étant béguines, prêtre, villageois, hérétique, ...


On a sous la main un roman (classé en polar quand même), qui se veut un tantinet fantastique, qui dresse le portraits de femmes courageuses, dévouées, pieuses, de véritable lieutenants Ripley comme Ridley Scott aime dresser le portrait (les xénomorphes en moins, quoique ...).


C'est bien écrit, dans un langage que si t'as vu Les Visiteurs et la série Game of Thrones tu devrais pas trop être dépaysé. Je suis pas tombé sur la lecture du siècle, je le recommande si on a rien d'autre à se mettre sous la dent, si il fait froid, qu'il pleut et qu'on est au mois de juin par egzemple.


(pis la couverture elle est chanmé genre elle fait clin d'oeil au petit chaperon rouge et tout t'as vu ?)
(pis c'est chez Sonatine, et ils ont une belle gamme de livres à lire, juré)
(pis mine de rien, ça te donne envie de rejouer au Loup-Garou)


Salame !

LouKnox
6
Écrit par

Créée

le 3 juin 2020

Critique lue 83 fois

Lou Knox

Écrit par

Critique lue 83 fois

D'autres avis sur Les Âges sombres

Les Âges sombres
Parkko
7

Une ambiance réussie mais attention à ne pas vous perdre

Attention, ma critique contient des spoilers. Attention à ne pas vous perdre, en effet. Un personnage féminin porte un nom masculin. Un personnage masculin porte un nom féminin. Un personnage change...

le 29 mars 2022

Les Âges sombres
LouKnox
6

Critique de Les Âges sombres par Lou Knox

J'étais passé à côté de La compagnie des menteurs que beaucoup de monde m'avait conseillé, comparant l'oeuvre de Karen Maitland à un espèce d'Au nom de la rose en plus accessible. Deux ans plus tard...

le 3 juin 2020

Du même critique

Réinventer l'amour
LouKnox
8

Critique de Réinventer l'amour par Lou Knox

Comme pour chaque essai de Mona Chollet que j'ai pu lire, c'est assez difficile pour moi de donner mon avis sans passer par un vécu perso, d'assimiler chaque phrase, chaque situation en se comparant,...

le 23 sept. 2021

13 j'aime

Ci-gît l'amer
LouKnox
8

Critique de Ci-gît l'amer par Lou Knox

Comment soigner l’amertume ?

 C’est curieux comme le sujet d’un essai philosophique peut s’appliquer en temps réel au lecteur sur l’essai en lui-même. 

 J’essaye de clarifier ; compte tenu de...

le 16 janv. 2021

12 j'aime

2

Les Aérostats
LouKnox
4

Critique de Les Aérostats par Lou Knox

Ce qu'est bien avec Nothomb, c'est quand ses histoires à problèmes de bourges qui s'occupent de bourges et qui se gargarisent de références littéraires de bourges, ça dure pas trois plombes. On...

le 27 juil. 2020

12 j'aime

5