J'avoue avoir eu le plus grand mal à terminer cette lecture pourtant facile. L'ambiance du 17ème siècle espagnol est travaillée, on a force intrigues de cour, hidalgos sourcilleux, sonnets cinglants et duels à la biscayenne ; le mélange entre personnages de fiction et personnes réelles, comme le poète Quevedo, n'est pas trop artificiellement fait, mais que c'est ennuyeux... 100 pages pour mettre en place l'arrestation du page du Capitaine, 100 pages pour le laisser croupir dans les geôles de l'Inquisition, un peu moins de 100 pages pour le délivrer du bûcher dans un retournement final laborieux (et qui ne ménageait aucun suspense, puisque le page est le narrateur depuis le début, il ne fait donc aucun doute qu'il va s'en sortir). C'est bien poussif. Quant à l'ombrageux Capitaine, il est sympathique, mais sa psychologie me paraît bien peu baroque. C'est honnêtement réalisé, mais je ne poursuivrai pas la lecture de la saga, n'ayant pas de problème particulier à trouver le sommeil en ce moment.