Ci-git les carnets ou plutôt les mémoires d'un homme profondément malade, tourmenté, souffrant avant tout de lâcheté et d'inertie consciente.
Vivant dans un sous-sol, il a fait de l'obscurité du souterrain sa raison de vivre.Sa vision de la nature humaine pour qui l'homme est un bipède ingrat n'en est pas moins révoltante et celui-ci s'est progressivement fait une raison de son malaise.
On le suivra lors de la deuxième partie, après la première partie où il expose sa philosophie de la putréfaction, dans ses déboires et sa lâcheté par les scènes de l'officier et de Lise dont il fait la rencontre par temps de neige.
Il n'est pas facile de bien le suivre dans ses affres déréglés, où l'antihéros se retrouve pétri de contradictions dans sa haine de la vie et nous les explose au visage.
On sort de ce livre groggy et comme le hero, avec de l'amertume sur la vie, foncièrement malmené par son propre malaise et son dégout de ce qui vit ici-bas.