Sur la forme, bien que ce soit son premier roman publié, Les Fourmis présente une structure narrative déjà bien construite. Elle rappelle celle de Le Père de nos pères, avec plusieurs histoires parallèles qui finissent par se recouper. La difficulté réside dans le fait de maintenir toutes ces intrigues au même niveau d’intérêt et de cohérence. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas, et le rythme connaît des variations marquées, avec une impression de "dent de scie".
Sur le fond, il est difficile de savoir quelle part de ce qui entoure les fourmis relève de la réalité ou de la fiction. On est souvent tenté de faire preuve d’incrédulité, mais cela permet justement de mieux plonger dans l’univers proposé.
L’histoire reste un divertissement sympathique, qui, malgré une qualité littéraire parfois inégale, soulève des questions intéressantes. Pourquoi l’homme cherche-t-il toujours à regarder vers le haut — les étoiles, les extraterrestres, les nouvelles technologies (IA qui restera au final de l'agrégat d'intelligence humaine et donc on ne pourra pas transcender la pensée humaine) — alors qu’il suffirait de baisser les yeux pour adopter une perspective différente ? Peut-être que notre orgueil nous en empêche : après tout, nous nous disons que ce ne sont "que" des insectes.
Concernant l’intrigue, certains éléments manquent de crédibilité. Je pense notamment à la situation des pompiers et gendarmes coincés dans les sous-sols : il est difficile d’imaginer qu’ils acceptent leur sort sans révolte, sans volonté de retrouver leurs proches. Ce ressenti intérieur — cette résignation presque passive — semble peu réaliste, à moins que ce soit un choix narratif volontaire pour servir un propos plus large. Mais en l’état, cela affaiblit la tension dramatique
Concernant l’intrigue, certains éléments manquent de crédibilité. Je pense notamment à la situation des pompiers et gendarmes coincés dans les sous-sols : il est difficile d’imaginer qu’ils acceptent leur sort sans révolte, sans volonté de retrouver leurs proches. Ce ressenti intérieur — cette résignation presque passive — semble peu réaliste, à moins que ce soit un choix narratif volontaire pour servir un propos plus large. Mais en l’état, cela affaiblit la tension dramatique.