J’aime beaucoup ce type de livres où le lecteur peut apprendre plein de choses sur des sujets variés ou autour d’un sujet commun, comme c’est le cas ici, sans que cela soit « lourdaud » ou soporifique. C’est ainsi que j’ai plusieurs bouquins de cette maison d’édition, les Editions de L’opportun, qui a un catalogue en présentant un large choix.
Dans le cas présent, c’est une trentaine de rumeurs historiques, regroupées autour de ce thème qu’a choisi d’analyser l’auteur, Philippe Valode, historien de formation. Balayant du 12ème siècle avant J.-C. au début du 21ème siècle, il nous transporte à travers l’Histoire avec un grand « H », où la rumeur a pu, parfois, occasionner d’énormes dégâts.
Dans une introduction riche en informations, il nous apprend qu’il y a deux catégories de rumeurs. Tout d’abord, celle qui apporte une information et ensuite, celle qui procède du mythe. Quoi qu’on puisse en penser, la rumeur n’est pas forcément cantonnée au passé historique ou, à contrario, au passé proche. De par sa pérennité, les gens la pensent confortée dans son authenticité. « Créant la mémoire collective », elle peut alors se substituer aux faits réels. Plus elle se répètera, plus elle sera prise pour la réalité.
Ce livre est intéressant et instructif. Philippe Valode défriche le vrai du faux et « vulgarise » certains éléments pour toucher le plus grand nombre de lecteurs et pas que les historiens.
Toutefois, j’ai relevé que, du fait des chapitres assez courts pour chacune desdites rumeurs, l’auteur va à l’essentiel, sans entrer dans les détails ou dans une succincte mise en perspective. Le lecteur risque de ne pas saisir la portée des faits et d’avoir le sentiment que cela n’a été finalement que survolé. Je pense qu’une brève mise en contexte de l’époque aurait pu ajouter une plus-value. Malgré cela, cela reste une lecture enrichissante pour les curieux, amateurs d’Histoire.
Comme habituellement, cela m’ennuie de relever les couacs mais il y en a plusieurs au fil de ma lecture. D’abord, la présence de coquilles, voire de fautes d’orthographe ou de grammaire ! Pourtant, j’ai lu le bouquin tout à fait normalement, sans me concentrer ou réaliser un travail de relecteur. C’est donc que cela est assez flagrant et saute facilement aux yeux. Ensuite, c’est la même chose pour des coquilles ou erreurs dans les faits. L’exemple le plus criant : le grand incendie de Rome qui a eu lieu dans la nuit du 18 juillet 64 et non en 1964 ! Une relecture sérieuse aurait pu éviter cela facilement ; bref, c’est bien dommage…