"Nathanaël..."
Comment dire... Cette oeuvre littéraire restera à jamais dans ma mémoire. C'est vrai, je ne serai pas très objective dans ma critique, un peu comme Zola dans ces oeuvres, je ne serai pas un vrai...
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le 27 mars 2013
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Un livre à relire à chaque début d'été, sous la fraicheur d'un doux soleil de fin de matinée.
Un vent de liberté, le goût de l'instant et l'attente d'un possible qui pourrait tout aussi bien ne pas advenir : voici ce qui souffle dans ce livre. Un sensualisme exacerbé, l'amour des sens et la réconciliation d'avec le temps : oublier le passé, jouir du présent et tendre vers un avenir toujours enclin à nous surprendre, à nous apprendre ; n'être retenu par aucun fil, libre face à un instant que l'on ne cesserait de poétiser, un instant dans lequel se jouerait toute notre vie. Se dévêtir du temps comme l'on se dévêtit avant un bain dans un lac frais - se disposer à l'attente, s'offrir au temps, s'abandonner.
Gide a peur, peur de mourir et d'avoir des regrets, des regrets de n'avoir pas assez fait, pas assez joui. Jouissance de vie, d'instant, de départs, mais qu'aime-tu tant dans les départs André pourrait-on lui retourner ? Et c'est ce qu'il reste de cette lecture : l'envie d'une chair soulée d'amour, ivre du monde, ivre de vie. Parmi les plus belles pages de la littérature qui ne chantent que cette disposition à savoir jouir, savoir attendre, l'attente d'un peu d'été, se disposer à la vie, au possible, au plaisir - plaisir des sens, comme celui d'un doux soleil de fin de matinée.
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le 3 févr. 2020
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