Aristophane nous décrit ici la création d'une ville antique par des oiseaux et le projet que celle ci semble nourrir. Et force est de constater que le projet en question est plutôt malhonnête et flou : construire une cité de dieux intermédiaires qui n'aurait que des règles vagues et accueillerait à peu près n'importe qui. On sent vite le désastre arriver... Et on comprend vite également que la seule véritable motivation des oiseaux et des apatrides volontaires est l'intéret personnel! Dieux et oiseaux vont accepter divers compromis nuisibles aux leurs mais avantageux pour leur confort. J'ai été très surprise de trouver tant d'ironie dans un ouvrage si ancien.
Je n'ai pas non plus été déçue par l'histoire, qui cache son lot de surprises et ne tombe pas dans la facilité moralisatrice. Il y a du mouvement constamment, on ne s'ennuie pas. J'aurais même plaisir à voir cette pièce montée (sans allusion à la scène de noces finale ^^).
Par contre, pour ce qui est du style, même si l'humour est toujours présent et peut sembler actuel, c'est plutôt lourd. Le livre m'est tombé des mains bien souvent lors des interventions du Choryphée et du Choeur. Je n'adhère vraiment pas à ce style dramaturgique bourré d'épithètes et d'odes. Heureusement, la pièce est d'une longueur raisonnable...