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Peter Grant, est un jeune policier londonien que ses supérieurs veulent orienter vers un service « très important pour le bon fonctionnement de la police ». Comprenez de l’administratif. Peter serait sans doute un très bon policier de terrain s’il n’était pas aussi facilement distrait. Il lit les plaques informatives des monuments lorsqu’il surveille une scène de crime, au risque de s’éloigner un peu. J’ai beaucoup aimé tous ces passages très British où Peter nous explique son métier avec humour, soulignant certaines absurdités de notre monde. J’ai aimé ces explications sur un ton décalé du type « lors d’une bagarre, le sol n’est jamais votre ami ».

Sa vie va changer après sa rencontre avec le témoin d’un crime très étrange, un témoin lui aussi particulier puisque c’est un fantôme. Pas plus perturbé que ça par le fait d’avoir rencontré un être surnaturel, Peter se demande comment il va pouvoir dire à ses supérieurs qu’il sait – à peu près – ce qui vient de se produire parce qu’un fantôme vient de lui présenter son témoignage. Il rencontre alors l’inspecteur en chef Nightingale, dernier sorcier connu d’Angleterre. Celui-ci va prendre Peter sous son aile, le tirant au passage du futur administratif auquel on le destinait, convaincu qu’il a un potentiel pour intégrer son service très particulier – service dont il est actuellement le chef et l’unique membre.

Suit alors le début d’un apprentissage qui promet d’être long et fastidieux, savamment alterné avec une enquête riche en rebondissements et quelques passages illustrant les déboires romantiques du jeune héros. Encore une fois, la narration est pimentée d’humour, jouant à la fois sur le ressort « ah tiens mais ça aussi ça existe, ce n’est pas une légende » et sur le ton employé par Peter lors du récit de ses aventures. Le tout dans un univers familier – sans doute plus pour ceux qui connaissent mieux Londres qu’avec des yeux de touriste comme les miens – très dense, enrichi d’éléments historiques et géographiques. Un univers aussi complètement nouveau grâce à tout le côté mystique que l’auteur ajoute à la ville. Et comme le mélange est savamment maîtrisé, on y croirait presque.

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le 16 nov. 2013

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