Divine excursion farmerienne en littérature !

La première fois, j'avais bien aimé, m'était délecté des inévitables jeux de mots et de langage, mais n'en était pas sorti bouleversé, ébahi ou quoi que ce soit de dithyrambique.

La seconde fois, pour un dossier à rendre en arts sur les livres illustrés, j'ai adoré. Pourtant j'avais 20 ans, et plus 15. J'avais grandi, je ne lisais plus de jeunesse...
Mais attention ! Vendu comme un conte philosophique pour enfants téméraires et pour adultes avertis, ceci n'a rien d'un gentil conte pour enfants ! On connait le goût du sexe et du morbide de la star.

Lisa, qui vient se recueillir sur la tombe de sa grand-mère, est tracassé par un vieil homme énigmatique, elle le suit jusque chez lui et découvre une vaste demeure pleine de livres et pleine de l'absence de son fils pour qui il écrivait des histoires et qu'il doit désormais se contenter de voir à travers une pierre tombale.
Lisa découvre un garçon tout plat sous un lit, une araignée, un âne-catin et autres personnages farfelus, avant de se rendre compte qu'il est déjà le matin et que le vieil homme a disparu.
La joyeuse équipée part alors à sa recherche, d'un hôpital psychiatrique à une église, ils rencontrent d'autres compagnons de route et tentent de donner un sens à leur vie...

La charte graphique, quant à elle, tend plutôt vers l'enfance, avec des dessins, une mise en page éparse (mots en gras, phrases en italique, tantôt centrées, tantôt à gauche, tantôt suivies de multiples petits points, de pensées de l'auteure, avec des mots qui se cassent la figure et d'autres qui rient en s'envolant...). Physiquement, l'objet invite à un voyage au pays des mots, plein de découvertes !

Un très bel objet et une très belle histoire pour un livre à collectionner !