Olek Skilgannon, surnommé le Damné, ancien général responsable du massacre de Pérapolis et qui a tenté de se racheter une conduite en devenant moine, est contraint de reprendre les armes pour protéger son monastère. Il entame ensuite un périple à travers un royaume en guerre, pour atteindre un temple mystérieux dans l'espoir de ramener à la vie sa femme disparue. Poursuivi par des assassins lancés à ses trousses par la reine sorcière, il croise en chemin la route du légendaire guerrier Druss, avec lequel il va affronter le maléfique Masque de Fer, retranché dans sa citadelle imprenable.
Le duo épique Skilgannon/ Druss fonctionne à merveille. Entre le torturé en quête de rédemption et le vieux guerrier invincible, les interactions sont cohérentes, même si ce dernier apparaît dans l’ensemble en retrait. Les personnages secondaires, aussi nombreux qu’attachants, participant grandement à l’intérêt que l’on porte pour la quête de leur équipage hétéroclite. Comme toujours chez Gemmel c’est violent et sanglant et les innombrables scènes d’action, hyper visuelles, sont maîtrisées. Dommage que l’antagoniste soit si caricatural et sa méchanceté sans limite “unidimensionnelle” parce que pour le reste, on est comme d’habitude dans un monde où les héros ont des valeurs et s’y tiennent. Rien d’original, c’est du Gemmel dans le texte, sans la moindre surprise, mais les habitués se sentiront comme à la maison et y trouveront à coup sûr leur compte.