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Quand j'ai commencé Lumière d'août, je me suis dit : "tiens, le style est moins virtuose, plus simple, que dans Le Bruit et la fureur ou autre Si je t'oublie Jérusalem..." Le propos me semblait moins profond aussi. Deux-cent-cinquante pages plus loin, je réalisai mon erreur, foudroyé par les tourments existentiels d'Hightower & co. Derrière la simplicité de façade (celle du style, de l'intrigue), se cache une cathédrale narrative où se croisent les moments et les points de vues. Lire ce livre, c'est comme écouter un vieil homme, particulièrement sage et éclairé, te raconter une histoire dont il mâcherait et remâcherait chaque intrigue. A la fin, tout se mélange dans ta tête - dans ta tête seulement - et tu comprends... cette complexité derrière la simplicité, ces retours en arrière, ces accélérations, ces répétitions même, c'est volontaire. C'est maîtrisé. C'est la vie. Et c'est évidemment à ce moment que jaillissent les émotions.
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le 9 juil. 2013

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Matthias Vivet

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