Atteint d'une maladie dégénérative, Areum vieillit à toute vitesse et mourra avant de fêter ses 18 ans. C'est lui qui raconte, dans Ma vie palpitante, son quotidien, ses espoirs et surtout l'attitude de ses parents qui l'ont conçu à l'âge de 16 ans. Areum, adolescent dans sa tête, est plus vieux que ses parents dans son corps et condamné à disparaître bien avant eux. Sur la corde raide de l'émotion, Kim Ae-ran signe un roman sensible, drôle et poignant qui parvient assez souvent à ne pas tomber dans les abîmes du mélodrame. Mais pas toujours, tellement le sujet est lourd. La plus belle réussite du livre réside dans ses dialogues, burlesques et parfois absurdes, et dans le regard que pose ce garçon sur la vie qu'il n'aura jamais. Avec une résignation qui ne s'apparente pas à de la tristesse et qui, par le biais de la poésie, embellit une histoire fondamentalement déchirante.

Cinephile-doux
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le 10 janv. 2017

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Cinéphile doux

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