Le début commence fort. Mamie Berthe est une centenaire qui tire des balles sur son voisin de notaire et met en joue des flics. Pourquoi tant de bêtises ? Et a-t-elle vu les fugitifs qui ont pris l’Audi de son voisin ? Comment cela ? Ce n’est pas sa voiture que l’on a pris ! Sa vieille guimbarde est toujours à sa place. Quel soulagement !
Le commissaire Ventura a un sacré loustic en face de lui, elle mitraille des mensonges et pourtant, elle fait vibrer sa corde sensible. Comment lui faire dire la vérité ? Mamie Berthe a l’intention de déballer son sac et dans l’ordre. Imagine ce que ça peut donner une mamie de 100 ans qui te raconte sa vie par le menu. C’est long, surtout quand seule la fin t’intéresse. Pourtant le commissaire Ventura n’ose pas l’interrompre et de fil en aiguille, il se laisse prendre au jeu. Cette mamie a connu la guerre et son luger elle ne l’a jamais déclaré. Pourquoi ? Comment l’a-t-elle obtenue ?
Cette mamie maigre comme un fétu de paille est aussi résistante qu’une liane. Elle est étonnante, avec un franc-parler et sa fragilité fait vibrer la fibre empathique de Ventura, mais aussi la mienne.
Berthe est loin de la gentille fille, elle a tout de la grande gueule. Elle ne s’est jamais laissé marcher sur les pieds. Ventura n’est qu’au début de ses surprises. Berthe sait créer le suspense. Ventura et moi on était tous les deux pendus à ses lèvres. Chaque révélation appelait un autre événement comme si
Berthe est une femme de caractère. Elle a vibré une fois et elle a aussi été victime de sales types. Pourtant jamais elle n’a abandonné son luger et ses griffes. Quelle est la limite entre tueuse en série et victime de mauvaises fortunes ?
Ma chronique complète
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