Berthe, 102 ans d'existence est en salle d'interrogatoire.
On comprend vite que cette grand mère sait faire valser et qu'elle fera virevolter les têtes de ses audacieux et inconscients partenaires.
Même si les meurtres se succèdent sans trop de surprises, même si tout est tellement gros et caricatural, benoit philippon réussit quand même à nous donner envie de retrouver le langage fleuri de celle à qui on ne peut conter fleurette.
Cette mamie Nova féministe, avant gardiste, vengeuse pas masquée commence ses forfaits par le meurtre d'un nazi. Chaque mariage se finit par ses coups de pelle, et il lui en faut 5 pour comprendre que finalement le célibat serait peut être l'option la plus sage !
Le dernier tiers du roman est peut être le plus intéressant mais là aussi assez peu d'inattendu. Même au climax du GI pendu, (strange fruit de Billie holliday) tout est prévisible et on perd un peu en émotion. Je ne parle même pas de la confrontation avec mouss en cellule le jeune délinquant qui sonne plus faux qu'un violon manipule par un gamin de 6 ans !
C'est dommage, on aurait eu envie de faire des grand huit avec cette mémé mais l'arrière goût dans la bouche n'est pas celui d"une luger mais bien celle d'une mamie thomane..