Partage de la décharge

Je reprends ici une critique écrite en 2010 et que je viens de retrouver :

Le livre de Bernard Maris est un livre où il s’avère donc que Marx n’a commis aucune erreur sur le fonctionnement du capitalisme mais qu’il s’est planté concernant sa terminaison. Le capitalisme a effectivement conduit à la paupérisation et au saccage du monde mais Marx prévoyait l’avènement du communisme et de « l’homme doué de tous les sens, l’homme profond ». Or… rien.

La marche du capitalisme a prolétarisé le monde sans que naisse aucun espoir (prolétarien). L’homme profond devait naître de l’immensité des forces productives or il s’avère que l’homme d’aujourd’hui est toujours plus vil, cupide et égoïste. Pas les moindres prémices de communisme, au sens marxiste, à l’horizon.

La quatrième de couverture laisse entendre que Bernard Maris donne les clefs, dans ce livre, pour analyser notre mondialisation et pour envisager un au-delà du capitalisme. Or, là aussi, rien du côté d’une solution ou résolution.

Tout ce que Bernard Maris laisse entendre c’est que l’on va droit dans le mur, que c’est un monde de la rareté qui s’annonce avec guerres et conflits pour l’obtention des biens rares. Et le seul communisme, s’il y a, sera un communisme du déchet, caractérisé par le partage, comme un bien collectif, de la décharge ; décharge qui sera – qui est – notre planète.

Bien vu, Monsieur Bernard Maris, pour la lucidité concernant notre devenir. Et paix à votre âme.