Une lecture dont je ne suis pas ressortie indemne...

Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog !



Ce livre que j’attendais



Après Le Roi des Fauves et Le Dieu oiseau, deux one-shot que j’avais beaucoup appréciés, j’étais impatiente de découvrir le dernier Aurélie Wellenstein. Je remercie donc les éditions Scrineo pour cet envoi.


Avec Mers mortes, Aurélie Wellenstein s’éloigne de la fantasy afin de nous proposer un mélange atypique de post-apocalyptique et de fantastique. Comme à son habitude, elle porte une idée originale jusqu’à son apogée, ici celle de marées fantômes par lesquelles les animaux marins, autrefois victimes des agissements de l’homme, reviennent se venger. Et rien que le pitch me donnait déjà envie, pas vous ?



Encore une fois, Aurélie Wellenstein frappe fort



En débutant ce one-shot, j’avais mis la barre très haut. Et si je n’ai pas été déçue, cette lecture a été très, très dure. Certes, je m’y attendais – après tout, c’est du Aurélie Wellenstein. Or, celle-ci ne fait jamais dans la dentelle. En fait, son style s’apparente davantage à un boulet de canon que l’on prend en pleine face. Et ça marche ! Parfois, un peu trop bien même.


Pour tout vous dire, je ne supporte pas la souffrance animale, y compris dans des oeuvres de fiction. C’est d’ailleurs ce qui m’empêche de terminer la trilogie de L’empire brisé, mais c’est un autre sujet. Bref, j’ai volontairement sauté des passages dans Mers mortes, car j’étais incapable de les endurer. Je déconseille donc vivement ce roman aux âmes sensibles.



Entre héroïsme et piraterie



Dans ses écrits, l’auteure a toujours développé avec finesse la psychologie de ses personnages. Mers mortes ne déroge pas à la règle. Les protagonistes ainsi créés sont pleins de contradictions, de défauts, de vices… et de bonté !


Depuis tout petit, Oural est considéré – et se considère ! – comme un héros, car il est le seul capable de protéger les siens contre les marées hautes. Sa nature d’exorciste est son bien le plus précieux, celui-là même sur lequel il a fondé son identité. Pourtant, un pirate au charisme incroyable va faire vaciller ses certitudes et ce, contre son gré. Il s’agit bien entendu de Bengale.


Pour être honnête avec vous, je ne l’aimais pas beaucoup au début. Obnubilé par sa mission, le pirate ne recule devant aucun crime : enlèvement, séquestration, meurtre, etc. Dès lors, comment s’attacher à lui ? Eh bien, Aurélie Wellenstein a relevé ce défi, car elle est progressivement parvenue à nous le rendre humain. Comment ? En rappelant que ses actes s’inscrivent dans un monde où la survie est la règle d’or de chacun, où les notions de bien et de mal se confondent.


Je dois admettre, néanmoins, que la relation entre amour et haine de nos deux héros m’a déstabilisée. En vérité, je n’ai pas compris la fascination mêlée de répulsion qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Peut-être aurait-il fallu davantage de pages afin de creuser cet aspect de l’histoire, mais le rendu aurait été certainement moins dynamique. Et c’est justement ce qui m’amène au point suivant…



Un véritable page-turner



J’ai craint, en lisant les premiers chapitres, que les scènes dédiées aux marées hautes se répètent inlassablement. Et, en un sens, ce fut le cas, puisque le rôle d’Oural, tout au long du livre, est d’affronter les monstres marins qu’elles dissimulent. Toutefois, Aurélie Wellenstein a su enrichir son intrigue par le biais de mystères, de rebondissements et de révélations. Franchement, chapeau !


C’est donc très rapidement que je suis arrivée au bout de Mers mortes. Et, comme chaque fois, la fin fut brutale, inattendue. Suis-je réellement en accord avec ce dénouement ? Je ne le sais toujours pas, mais c’est précisément pour cette raison que les romans de cette auteure me restent en mémoire.

Créée

le 26 mars 2019

Critique lue 80 fois

Critique lue 80 fois

D'autres avis sur Mers mortes

Mers mortes
SquidQ
9

Gros coup de cœur pour ce post apo plus que crédible

Très gros coup de cœur pour ce roman de SF post apo. Un post apo terriblement réaliste puisqu'on nous parle ici de disparitions des océans et du cataclysme qui s'en suit. Par dessus, une touche de...

le 15 août 2022

Mers mortes
charlotte_camden
9

Magnifique, tristement poétique, effroyablement réaliste, un voyage d'où on ne revient pas indemne

Encore un exemple typique de couverture qui murmure à l'oreille du lecteur... En même temps, dur de ne pas craquer devant une couverture signée Aurélien Police dont j'admire énormément le travail. Il...

le 27 juin 2022

Mers mortes
LaureMorganx
8

Comment devenir végétarien...

En dehors du titre de cette critique qui est évidemment une plaisanterie, j'ai lu ce roman d'une traite et beaucoup de plaisir. L'idée est originale, les personnages sont attachants, il peut être...

le 6 avr. 2022

Du même critique

Le Destin de l'assassin
LesFantasydAmanda
10

Quel dénouement, vraiment !

Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog ! Le dénouement d’une saga d’exception « C’est le dernier tome, après c’est terminé ! », voilà ce que je n’arrêtais pas de me répéter, tout au long de ma...

le 1 mai 2018

7 j'aime

4

Rouille
LesFantasydAmanda
7

Dans Rouille, le potentiel est bien présent, mais l'auteure n'a pas été au bout de ses idées !

Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog ! Une couverture pleine de promesses Moi qui suis très attentivement les parutions de la maison d’édition Scrineo – surtout après avoir découvert Aurélie...

le 17 juil. 2018

3 j'aime

Calamité - Cœur d'acier, tome 3
LesFantasydAmanda
9

Cette conclusion est tout simplement parfaite !

Découvrez d'autres chroniques sur mon blog ! Pas un coup de coeur, mais… …une très bonne lecture, quand même ! En toute sincérité, je ne suis pas déçue. Je crois simplement que j’avais trop...

le 27 févr. 2018

3 j'aime

3