Mes inscriptions 1943-1944

Résumé : L?auteur : «La meilleure histoire belge, je vais te la dire, c?est la plus terrifiante de toutes : Il était une fois Scutenaire et les Belges n?en savaient rien. Et les Français non plus.» C?est Frédéric Dard qui déplorait ainsi l?obscurité dans laquelle Louis Scutenaire s?est tenu toute sa vie. Son refus des compromissions n?a pas arrangé les choses. Le premier volume de ses Inscriptions fut publié en 1945 chez Gallimard, sur la proposition de Paul Eluard, avec le soutien de Jean Paulhan et Raymond Queneau. Le deuxième devait paraître lorsque Gaston Gallimard lui demande de supprimer quatre «inscriptions». «J?ai refusé, explique Scutenaire. C?était tout ou rien. Ce fut rien.» Né en 1905, Scutenaire fut membre du groupe surréaliste belge dans les années 20 avec Paul Nougé, Camille Goemans et E.L.T. Mesens. Dans les années 50, il participe à de nombreuses revues, dont Les Lèvres nues de Marcel Mariën. ÿ côté de plusieurs recueils de poèmes et de contes, le meilleur de son ?uvre réside dans ses différents volumes d?Inscriptions.Le livre : Dans le sillage de Restif de la Bretonne ou Lichtenberg, Scutenaire a égrené ses Inscriptions au fil des ans. Les recueils d?aphorismes ont la plupart du temps quelque chose de creux et de factice. Chez Scutenaire, pas d?effets de manche, pas de fausse profondeur. Il va directement à l?os, perçant à jour les ressorts cachés du moi et du monde. On trouve chez lui des maximes définitives («Tous les moyens sont mauvais») et des calembours désolants («Saint John Perse, mais il y a mis le temps !») Des jugements lapidaires («Relu hier soir La Princesse de Clèves. Avec mon cul») et des souvenirs plus développés. Des bribes de poèmes et des citations. Des réflexions morales et des détails inti