Le duc a t-il des doutes quand il décide de se mettre en retrait et qu’il laisse tous ses pouvoirs à Angelo ?
Rien ne permet de le dire, rien ne nous pousse à penser qu’il soupçonne quelque fausseté chez Angelo...
Parceque le duc est un sage qui sait :
“Our doubts are traitors
And makes us lose the good we oft might win
By fearing to attempt.”
Nos doutes sont des traîtres
Et nous font perdre tous les bienfaits que nous pourrions obtenir
Par crainte d’essayer.
Il regarde ce qui se passe en son royaume, et au passage il écoute Escalus donner cette bonne leçon pour les quelques pays dans le monde où il y a des prisons:
“Pardon is still the nurse of second woe. “
Le pardon est la nourrice de la récidive.
Isabelle aussi sait les vérités éternelles, qui s’appliquent à ces dirigeants – encore aujourd’hui...;qui croient détenir la vérité:
“But man, proud man,
Dressed in a little brief authority,
Most ignorant of what he’s most assured,”
Mais l'homme, l'homme arrogant,
Qui a revêtu son peu d’autorité,
Complètemant ignorant de ce dont il est le plus sûr,
Et pendant ce temps-là, on peut lire les recommadations de bonne conduite chez un coiffeur de la bonne ville de York:
“Anyone who can't or won't take off their hat while it's being styled will pay a pint for it. And anyone who can't or won't pay will be sent away half-dressed.”
Qui ne peut ou ne veut retirer son chapeau pendant qu’on le coiffe, payera une tournée générale.
Et qui ne peut ou ne veut payer, sera renvoyé à moitié coiffé.
Il est vrai que cette dernière remarque est loin d’être essentielle, mais William nous parle d’un barbier dans le dernier acte, alors je n’ai pas pu résister...
Cette pièce – brillante réflexion sur le pouvoir, sur l’hypocrisie– est hélas rarement jouée,
Why?