Je ne savais pas trop à quoi m’attendre de ce livre comparé à « La servante écarlate », que je n’avais pas aimé. Mais mes craintes étaient infondées.
L'héroïne, une jeune femme sans prénom, n’a jamais connu que la cage. Ses compagnes de cellules, plus âgées, ont connu le monde d’avant et la tiennent à l’écart avec leur discours paternaliste. La petite, voilà son surnom, s’interroge sur la vie de ses gardes, sur l’avenir et sur le temps qui s’écoule sans repère.
Les journées sont rythmées par les repas et les changements de garde, l’ennui s’installe. Mais évaluer le temps qui s’écoule, c’est un pas vers la prise de contrôle. La petite le sait. Théa, une ancienne infirmière, l’aide à faire sa place. Les questions sont nombreuses ées à la cage ? Et le monde avant la cage ? Certaines questions n’ont pas de réponses.
Je craignais de m’ennuyer avec 8 heures de récit de femme coincée dans une cage, mais les questions m’ont captivé. Les réflexions sur la place de la femme et de l’amour dans notre société sont essentielles et traitées de manière personnelle. Comment établir un jugement sur une idée ou une pensée ?
Ce livre peut faire l’objet de débat. Mon amie et moi avons discuté du titre « Moi qui n’ai pas connu les hommes ». Quel homme cela concerne-t-il ? Que se passerait-il si la femme n’était pas définie par l’homme ? L’amour apporte-t-il une finalité dans la vie ?
En résumé, c’est un discours étrange mais plein de réflexions. Les femmes sont enfermées puis libres, mais la liberté reste loin. Jacqueline Harpman définit une féminité sans l’homme, sans donner de mauvais rôle à l’homme.
Ma chronique complète
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