Fiche technique

Auteur :

Jean-Paul Curnier
Genre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : Parution France : février 2009

Éditeur :

Editions Jacqueline Chambon
ISBN : 9782742781164, 9782742781164

Résumé : Au cœur de notre Société du spectacle, apprendre à suivre avec la plus grande attention le chemin que les images font en nous, en faisant le pari que ce chemin nous conduira à mieux comprendre l'étrange familiarité qui nous lie aux images, tel est le projet de ce livre. On ne lira pas ici une condamnation de la soi-disant et très douteuse « civilisation de l'image », Curnier va bien plus loin : l'image est un mode de pensée, nous dit-il, que la pensée, fondée sur le langage, ne peut pas reconnaître ni asservir, ni domestiquer.De la révolte que peut inspirer l'actuel mode de vie planétaire qui impose à tous la brutalité marchande et cynique de ses mœurs à la condamnation sui generis de l'image qui y joue un rôle essentiel, il n'y avait évidemment qu'un pas. Un pas qu'on a franchi allègrement dans les années cinquante et que Guy Debord et les situationnistes ont définitivement confirmé avec la condamnation politique sans appel de la « Société du spectacle ». Condamnation qui s'est vue relayée chez bien des intellectuels par l'idée selon laquelle l'image relèverait d'un monde humain primitif, ce qui impliquerait tacitement qu'elle ne puisse susciter au fond que des réflexes et des mécanismes mentaux également primitifs et frustres par la même occasion. L'image à l'époque industrielle, passa alors pour un instrument privilégié d'aliénation, sinon d'arriération.Sauf que, et c'est l'hypothèse sur laquelle ouvre ce livre, nous ne sommes pas pour rien dans les images que nous voyons. Plus exactement, il faut considérer « l'image » comme le produit de la rencontre entre un support visuel plus ou moins chargé par son auteur d'intentions et de savoir-faire esthétique et notre cerveau, c'est-à-dire, dans ce cas, notre mémoire.Et là, tout change, car si chaque image que nous voyons se construit avec une part personnelle que nous lui apportons, nous ne pouvons pas dire que nous sommes « trompés » par les images sans avoir, pour partie au moins, participé à nous tromper nous-mêmes