L'œuvre du temps réhabilite l'œuvre d'un souverain dont la souveraineté fut à géométrie variable

Les phrases qui vont suivre n'engagent que mon esprit.

Quelques mots sans m'étaler en profondeur sur le livre : très bonne biographie, dont les archives ont été brillamment mobilisées, ne sombrant pas dans la radicalité de jugement ou dans de vaines considérations partisanes. L'auteur a mis en exergue les points névralgiques et les points d'orgue d'un régime dessiné par un homme. Un homme qui a bravé bien des obstacles pour réaliser son rêve puisque convaincu de son destin depuis l'enfance : il gouvernera la France. Au-delà, ses idées furent très intéressantes et même novatrices pour l'époque, essayant de se saisir de principes a priori contradictoires tels que la liberté et l'ordre, voulant agir comme un chef d'orchestre et proposant même une synthèse institutionnelle eu égard au riche passé de la France en la matière.

Je suis toujours fasciné par les historiens qui arrivent à décortiquer toute la complexité d'un homme sans verser dans le carcan de l'apologie ou bien celui de la calomnie. Je puis, à cet effet, recommander à celui qui lit actuellement cette modeste critique la biographie du Général de Gaulle par Julian Jackson (Julian Jackson, « De Gaulle : Une certaine idée de la France », 2019, Seuil).

Le récit est clair, haletant et propose un éclaircissement de la période allant de 1848 à 1873. Il constitue, à mon humble sens, un ouvrage de référence pour quiconque voudrait s'emparer de ce moment important de l'histoire de France, de l'Europe, et même, du monde.