Alabama, années 30. Scout, petite-fille vive et garçon manqué, nous raconte trois années de sa vie, entourée de son frère Jem, leur ami Dill, leur père avocat Atticus, leur cuisinière noire Calpurnia, leurs voisins, et tout le petit monde de la ville fictive de Maycomb.
Le ton de la petite Scout rend ce récit extrêmement attachant. Elle est à la fois naïve et sensée, espiègle et désarmante.
Par ailleurs, la relation qu'elle et son frère ont avec leur père Atticus est extraordinaire. Ce dernier laisse sa fille s'habiller en salopette et jouer avec les garçons, et il répond toujours à ses questions avec patience et pédagogie. Avocat, il accepte de défendre un homme noir dans un procès qui l'oppose à une famille blanche, et donne l'exemple d'un homme juste, bon et courageux, seul au milieu d'une société dominée par le racisme.
Le début du roman nous fait entrer dans les jeux d'enfants de Scout, Jem et Dill. Nous faisons connaissance aussi avec les personnages de Maycomb, tous formidablement campés.
Puis vient le temps du procès et la tension dramatique s'intensifie. On tourne les pages à toute vitesse.
Mais même entre les passages les plus tragiques, la narration nous porte souvent à sourire, car la petite Scout est irrésistible. Par exemple, le récit de la fête du village où elle est déguisée en jambon est vraiment inoubliable. Ce roman fourmille ainsi de pépites tantôt drôles, tantôt poignantes.
Un grand roman qui sait faire rire, autant qu'émouvoir et révolter.