J'ai été intriguée par le fait que Nous apparaît comme le précurseur de 1984 d'Orwell, que j'ai lu il y a pas mal d'années et qui est bien plus connu. Je suis contente de l'avoir lu, mais j'ai trouvé la lecture assez difficile. L'auteur étant un mathématicien, tout comme le protagoniste du roman d'ailleurs, son style m'a semblé un peu « technique », un peu froid, ce n'est pas le style d'écriture que j'aime. Je ne sais pas si c'est lié à la traduction – c'est possible, personnellement j'ai lu le livre des éditions Babel –, mais j'ai trouvé également très lourde la typographie : énormément de phrases sont ponctuées de tirets d'incise. Je les utilise beaucoup moi-même (c'est le cas ici deux lignes plus haut !), mais là, il y a vraiment une exagération de tirets. Ceci rend le texte presque télégraphique, par moments. Les titres des chapitres sont également télégraphiques, parfois peu compréhensibles. L'ensemble m'a paru très froid, mais c'est aussi tout à fait en adéquation avec l'univers dans lequel l'auteur nous plonge, donc cela ne remet pas en question la qualité de l'œuvre. Certains passages m'ont semblé peu compréhensibles, un peu « fouillis ». Mais en fait, c'est assez logique : pour parler d'un monde où la poésie n'existe plus, comment pourrait-on utiliser un langage poétique ? Bref, je n'ai pas été vraiment emballée, mais je trouve intéressant de le lire.