Liam a choisi de vivre en marge de la société, avec sa femme et son fils de 5 ans. Il a établi domicile au coeur de forêts montagneuses dans lesquelles il chasse quotidiennement. Lorsqu’il rentre un soir, il devine qu’il s’est passé quelque chose, son petit garçon Aru ne l’attend pas devant chez lui comme à son habitude. Des traces de sang dans la neige, les empreintes d’un ours et le corps inerte de sa femme. Sous celui-ci il trouve son fils, vivant. A l’origine, Liam ne voulait pas d’enfant, ce monde-ci n’est pas fait pour eux. Mais lorsqu’il se retrouve seul avec lui, lorsque son existence s’effondre, il décide de prendre la route avec son fils pour un long voyage initiatique semé d’imprévus.


Rendez-vous manqué avec ce roman que j’attendais avec impatience, et j’en suis la première désolée. Jusqu’ici, j’ai aimé voire adoré tout ce que j’ai pu lire de Sandrine Collette. Un vent de cendres, Animal une intrigue dépaysante et inédite, Et toujours Les Forêts, un excellent roman post-apocalyptique, Les larmes noires sur la terre, une histoire et des personnages inoubliables (livre que j’ai adoré par rapport à celui-ci en dépit d’un style dont je me lassais déjà un peu). Celui-ci m’a laissée de marbre, je n’ai pas réussi à m’imprégner des personnages, notamment Liam le père qui m’a paru rustre et dont les sentiments sont bien cachés: on peut les supposer, les imaginer et encore parce que nous lecteurs sommes des personnes empathiques. Le récit à la première personne m’a semblé accentuer ce néant émotionnel. Impression malheureusement renforcée par le style qui cette fois-ci m’a vraiment posé problème : l’écriture est quasiment dénuée de ponctuation rendant le récit lisse et monotone, sans nuances. Le récit m’a semblé pauvre, que ce soit dans le quotidien des personnages amenés tout de même à vivre quelque chose d’exceptionnel, ou dans la description des paysages sauvages (sommes-nous dans le grand nord canadien ou américain comme le suggèrent les prénoms des personnages ?) qui ne m’a pas véritablement permis d’imaginer le décor. Le sujet avait pourtant tout pour me plaire mais je suis passée à côté en raison du style trop peu affrondi.


Echec cette fois-ci mais je possède Juste après la vague qui sera probablement lu dans l’année: il est certain que je retournerai vers cette autrice, ce n’est pas pour un passage à côté que je m’en priverai!

loeilnoir
5
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le 13 févr. 2023

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loeilnoir

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