Pour apprendre à trier le bon grain de l'ivraie

Une lecture rapide, en forme d'alerte et de remise de points sur les i afin de ne pas se tromper d'ennemis. Pesticides, irrigation, viande, OGM, culture intensive : ne soyons pas les "affolés-réflexe" voire les indignés un peu trop prompts à se retourner contre des boucs émissaires faciles, car assez peu rompus à l'art de la communication : nos paysans et éleveurs, qui nous nourrissent et nourrissent le monde, se fatiguent, luttent à armes inégales face à l'opinion, dans l'ingratitude parfaite des urbains. Ne soyons pas trop dupes non plus du "tout bio" marketing, de l'idéalisation des cultures à la main (celles-là même qui épuisent les peuples d'Afrique qui donneraient tout pour s'en passer), enfin, sachons trier le bon grain de l'ivraie et nous montrer plus généreux et en soutien de nos agriculteurs sans qui notre pays ne tiendrait pas longtemps. Et c'est une professeur de géographie ayant parcouru le monde avec des ONG pour lutter contre la famine qui vous le dit : nos estomacs (majoritairement) de classe moyenne, toujours pleins malgré nos craintes, nous font nous comporter bien trop souvent comme d'absurdes enfants gâtés et angoissés que rien ne semble plus satisfaire malgré tous les voeux déjà exaucés. Tous les modèles doivent coexister, et les non-experts feraient bien de lire ce petit ouvrage qui leur ouvrira les yeux avec grand bon sens, comme il a ouvert les miens encore naïfs sur ce sujet, et ignorant, comme souvent, l'ensemble.