Pas sûr qu'elle le soit, finalement...
Ma volonté, je veux dire !
Plongée dans une petite ville perdue au milieu d'un roman dont les accents sont presque typiquement ceux d'un Stephen King. C'est d'ailleurs le côté plaisant du bouquin. Chattam excelle à nous croquer les quelques personnages typiquement louche, en perdition, naïf ou sclérosé de préjugés qui habitent cette petite bourgade. On se prend même au jeu de l'enquête en attendant l'ultime punition du coupable, complice que nous sommes de sa descente vers les plus bas enfers de l'âme humaine.
Seul le narrateur nous reste un mystère... Lui qui semble tout savoir et dont nous apprenons, par ce qui me semble être un artifice de narration (un deus ex machina pour le dire autrement), sur la fin qui il est et quel est son rôle dans cette histoire.
Maxime Chattam le dit en entrée, la fin d'un polar est souvent décevante. Je pense comme lui. Je préfère d'ailleurs généralement les prémisses aux finales, les promesses à leur réalisation. C'est le cas ici, ô combien. La pirouette de fin me semble (très) peu naturelle... Et c'est dommage parce que jusque-là, j'avais suivit les évolutions des protagonistes avec plaisir... ça reste un Chattam sympathique, sombre et un peu tristounet, plutôt film noir que thriller haletant, une sorte d'hommage à une certaine écriture me semble-t-il plutôt que la machine de guerre commerciale qu'on nous vend à grand renfort de pub et de passage télé.