Première exploration de l’autrice Robin Hobb, avant de commencer le cycle de l’Assassin Royal, puisque ce livre sert de prélude à cet univers. Je pars donc sans a priori ni attente particulière.
On est plongé dans une sorte de journal tenu par une noble déchue, exilée avec toute sa famille à cause d’un complot impliquant son mari. Ce n’est pas lui qui cherche à se débarrasser d’elle, mais ses actes ont des conséquences qui les emportent tous. Le récit suit leur voyage en bateau, leur arrivée sur une île isolée, la survie dans un environnement hostile et l’exploration d’une cité en ruine enfouie.
L’écriture est correcte pour le genre, sans atteindre le style d’un Jaworski. L’histoire reste assez classique et peu palpitante. Il se passe des choses dramatiques, comme la perte de deux enfants, mais la narration ne transmet pas vraiment la détresse que cela devrait provoquer.
Le faible intérêt du récit réside dans l’évolution du personnage principal. Elle passe d’un caractère hautain à une femme qui trouve enfin sa place dans le monde. Sur l’île, elle devient autonome, n’est plus un simple objet de représentation, et commence à vivre pour elle-même.
Un petit livre qui se lit sans peine, mais j’espère que le cycle principal sera plus dense, plus surprenant et moins convenu.