Pas ton meilleur Michel

J'aime Houellebecq. J'aime sa prose, unique. Je suis en extase quand il décrit l'intérieur d'une superette Monoprix ou le fonctionnement d'une cafetière. Voilà ça c'est pour les bases.
Finalement c'est son roman le plus autobiographique, en témoigne les études en agronomie entreprises par son personnage principal, pour le reste j'espère pas trop.
Proust disait qu'on écrit toujours le même roman, et c'est d'autant plus vrai avec Houellebecq.
D'habitude je m'en accommode bien et j'adore me noyer dans son nihilisme, j'aime pas les optimistes par défaut. On pourrait me répondre que, lui, est pessimiste (doux euphémisme) par défaut et c'est surement vrai.
Mais ce livre dans l'ensemble manque un peu de tout ce qui fait que j'aime Houellebecq. En gros, chaque ingrédient est sous-dosé et on en sort avec une solution sans goût.
À noter tout de même la très intéressante réflexion sur la mise à mort de nos agriculteurs et éleveurs, fruit de notre foi inébranlable dans la religion européenne.