Avant Mad Max, après mai 68, il y a Pouy.

Petit opus, qui se lit vite, qui se déguste par paragraphe.
Ça exhale la furie, ça suinte la référence littéraire, ça délire la nomination.

Les piteuses guerres de gang américaines n'ont qu'à bien se tenir, dans cet univers où s'affrontent Autognomes, Jdanov rouge, Tampax aeternam et nos amis de la Fraction Armée Spinoziste. Les Jeunes Hégéliens n'ont qu'à bien se tenir.

Bienvenue en Phrance où les redneck perdent du terrain et où la violence est burlesque (plus jamais vous ne regarderez le sacré coeur de la même manière... je vous le promet).

Pouy est le roi de la narration et aime jouer avec les mots. La structure qui fait jouer les différents modes d'écriture donne au texte une allure de voie express et les enjeux suivent la ligne blanche des romans noirs les plus purs.

L'entrée en violence parfaite pour les cultivés qui rêvent de brûler l'auto-fiction française qui pourrit mollement sur les devantures graisseuses des libraires à la mode.

Oui, l'éthique mettra à bas l'esthétique !
Misarweth
10
Écrit par

Créée

le 27 mars 2011

Critique lue 982 fois

9 j'aime

Misarweth

Écrit par

Critique lue 982 fois

9

D'autres avis sur Spinoza encule Hegel

Spinoza encule Hegel
CREAM
10

Heureusement j'avais mon pot de vaseline avec moi !

C'est officiel, Jean Bernard Pouy est Daniel Pennac en version Trash. En 145 pages, il impose un style unique avec une plume totalement hallucinée où les phrases les plus improbables se côtoient. La...

le 12 mars 2011

12 j'aime

Spinoza encule Hegel
Misarweth
10

Critique de Spinoza encule Hegel par Misarweth

Avant Mad Max, après mai 68, il y a Pouy. Petit opus, qui se lit vite, qui se déguste par paragraphe. Ça exhale la furie, ça suinte la référence littéraire, ça délire la nomination. Les piteuses...

le 27 mars 2011

9 j'aime

Spinoza encule Hegel
socrate
6

No future

Voici un roman noir, un polar, plutôt qu'un policier. Que ceux qui recherchent une intrigue policière classique aillent voir ailleurs, par exemple La Belle de Fontenay du même auteur. Ici c'est avant...

le 3 mai 2011

6 j'aime

1

Du même critique

No pasarán, le jeu
Misarweth
8

Le gamer politique

Classé en fantastique après quelques hésitations, les puristes se récrieront, je prend le risque. Livre certes dans une collection s'adressant à l'origine plutôt aux adolescents mais qui, dans son...

le 27 mars 2011

9 j'aime

Spinoza encule Hegel
Misarweth
10

Critique de Spinoza encule Hegel par Misarweth

Avant Mad Max, après mai 68, il y a Pouy. Petit opus, qui se lit vite, qui se déguste par paragraphe. Ça exhale la furie, ça suinte la référence littéraire, ça délire la nomination. Les piteuses...

le 27 mars 2011

9 j'aime