31 décembre 1881, New York.
Après une arrestation plutôt musclée, Gillian Hamilton retrouve Gunner le Terrible (qui lui avait fixé rendez-vous à la fin de la nouvelle faisant office de tome 1), après avoir du faire face à une situation assez malaisante avec son supérieur.
Mais ces retrouvailles, qui vont leur permettre de confirmer l'alchimie folle qui existe entre eux, va être aussi l'occasion pour les deux hommes de collaborer pour retrouver l'Horloger, criminel mystérieux qui semble, avec l'aide du Chirurgien, lâcher sur la ville des créatures maléfiques, croisement entre humain et androïde.
Il va falloir toute la puissance de Gillian, brillamment assisté de Gunner, qui est bien décidé à garder son amant vivant, pour mener l'enquête... mais si Gunner a des secrets, il semble que Gillian en ait d'encore plus grands, et c'est bien connu que les secrets, quand ça explose, ça fait plus de dégâts que des balles à l'éther.
Quel plaisir de retrouver l'univers proposé par l’auteur, sa plume fait mouche avec moi que ce soit dans les univers contemporains (avec toujours cette petite particularité médicale qu'elle donne à ses héros) que dans ce monde steampunk plutôt intéressant. Le récit est vivant, enlevé, rythmé, les descriptions sont imagées, j'arrivais presque à sentir les odeurs et le vent.
Quand à Gillian et Gunner, quelle alchimie entre eux, dans ce monde où il n'est pas de bon ton de montrer ses "inclinaisons", où il faut se cacher, se dissimuler, au risque sinon de se faire conspuer, traiter de sodomite et mis au ban de la société. Leur relation du coup est douce, malgré la personnalité des deux hommes, Gunner semblant deviner ce que ressent Gillian, ce qu'il ne dit pas, ce qu'il refuse de ressentir. Et l'agent spécial de l'AFMV est bien décidé à protéger son hors-la-loi, envers et contre tout, même si c'est juste de la jalousie de son supérieur hiérarchique (il l'avait pas vue venir celle-là...).
Bref, un volume deux un peu plus long que le précédent (environ 210 pages), dont l'action, qui se déroule entre le 31 décembre 1881 et le 4 janvier 1882, va à cent à l'heure mais permet aussi aux deux héros d'avoir quelques moments intimes tout en douceur. Et quelle fin... heureusement que j'ai le tome suivant dans ma palette, j'y plonge direct.