Mauvais rythme, assez raté - juste bien vendu par sa couverture

Il échange le Superman n°1 contre un bout de truc avec un loser souffre-douleur. Et il y songe encore 20 ans après.

Le pitch est prometteur, la couverture attirante. Et le contexte devrait pouvoir se dérouler vers une belle exploration, le poids des souvenirs d’école, les effets à longs termes du bullying des jeunes, les petites villes anglaises VS Londres, ou même la culture des comics & super héros.

Hélas, la mayonnaise prend mal, les thèmes ne semblent pas bien agencés ou explorés ou même vraiment affrontés pour certains. Les pages se perdent parfois dans les envies érotiques un peu ratées du mec ayant un peu raté sa vie, envies qui de manière surprenante semble soudain prendre corps grâce à une retour bien hasardeuse. Le tout noyé dans d’autres morceaux un peu maladroit, le monologue intérieur vaguement amer & sarcastique, un peu de roman noir de petite ville anglaise, & autres plaisirs, les moqueries un peu superficielles sur “ces grands enfants qui aiment les comics de super héros” ; le tout au rythme plutôt inégal…

On nous vendait une histoire surprenante, un jeu malin & fin en poursuite de vieille BD de collection. On n’obtient pas grand chose en fait, un peu de psychologie, un peu de hasard dans les situations, un peu de maladresse d’ensemble finalement.

Belle prouesse d’édition & de marketing pour vendre cela au lecteur : la force inquiétante d’une couverture bien choisie.