Une vieille dame très riche, une famille qui ne cache même pas être aux aguets pour empocher le juteux héritage quand la vénérable aura enfin la bonne idée de claquer, une chute dans l'escalier, heureusement sans dommage pour la richissime, à cause de la baballe que son toutou à laisser en haut des marches... à cause de la balle et de la négligence du toutou, vraiment ???... mais une mort naturelle viendra tout de même rapidement satisfaire les héritiers... naturelle, vraiment ???... et puis les dispositions testamentaires de la défunte ancêtre sont loin d'être satisfaisantes pour ses proches... Défunte ancêtre qui a écrit une lettre à Hercule Poirot, envoyée après sa mort, où elle fait part de ses doutes à propos de la culpabilité involontaire de son chien...
Donc une vieille dame riche qui meurt, des héritiers qui veulent le pactole, donc les ingrédients classiques mais définitivement idéaux pour Agatha Christie et pour évidemment le lecteur.
On excusera le fait que ce cher Capitaine Hastings, notre narrateur, peut agacer car il a quelquefois dix trains de retard par rapport au lecteur moyen pour comprendre certaines choses, que ce cher Hercule Poirot peut agacer en retardant autant que possible de dire ce que lui a compris et que le lecteur moyen qui a dix trains de retard sur cela a hâte de savoir, et certaines réflexions xénophobes.
Pour ces dernières, on ne sait pas totalement si l'auteure se moque de ses compatriotes par ce biais ou si elle les pense réellement mais d'autres réflexions de ce type dans d'autres romans, et sans cette ambiguïté, montrait que l'ouverture d'esprit sur les autres cultures et ethnies n'était pas son point fort.
Mais malgré tout, on lit le tout avec grand plaisir et intensément jusqu'à une révélation finale bien amenée et totalement inattendue. J'avoue avoir été totalement piégé.